Pour lui, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Patrice Motsepe, président de la Confédération africaine de football (CAF) depuis le 22 janvier 2022, pense avoir trouvé le meilleur compromis pour la CAN-2025 qui sera “la meilleure AFCO de l’histoire de cette compétition”. Du déjà vu. Du déjà entendu. Et ça commence à sérieusement saouler.
Il est ami de tout le monde. Il aime tout le monde et n’a pas d’ennemis. Mais il se trouve qu’il est dans le mauvais camp. En effet, Motsepe semble être trop lice pour diriger la CAF et défendre vraiment les intérêts de la balle ronde africaine.
Discours paradoxal
Entre ce qu’il dit, et ce qu’il fait, il y a une certaine disparité. Au moment où beaucoup s’indignent devant l’aplaventrisme de la CAF qui n’a pas hésité à reléguer la CAN au second rang dans le calendrier du foot mondial, le successeur d’Ahmad Ahmad laisse croire qu’il est « engagé à protéger et à faire progresser les intérêts des joueurs africains évoluant dans des clubs de football en Europe et dans le monde. La CAF s’engage également à établir des relations mutuellement bénéfiques avec l’ECA, l’UEFA, d’autres confédérations de football et la FIFA ».
Par ailleurs, le Sud-Africain assure que « nous (CAF) continuerons à faire des progrès significatifs pour développer et garantir que le football africain soit compétitif à l’échelle mondiale et parmi les meilleurs au monde ». De quel progrès parle-t-il ? On ne sait pas.
Mine… de rien
Après, il n’y a pas lieu de s’étonner quand on sait que l’homme en question est un milliardaire dans l’industrie des mines et de la finance. La déconnexion avec la réalité est là pour l’une des trois plus grosses fortunes en Afrique du Sud selon Forbes. Tout cela sonne fourbe comme sa conviction que « la CAN Maroc 2025 connaîtra un énorme succès et sera la meilleure AFCON de l’histoire de cette compétition ».
Tiens tiens, c’était le même superlatif utilisé pour la CAN-2023 en Côte d’Ivoire et le CHAN-2022 en Algérie. A un moment, il faut arrêter ces expressions pompeuses destinées à la consommation et devenues indigestes. Entre la flatterie et la duperie, le fil est mince. Et on peut clairement dire que Motsepe est sur une corde raide quand on voit toutes les concessions qu’il a faites pour la FIFA durant sa “gouvernance”.