On dit souvent que les joueurs importants se révèlent dans les moments de vérité. Ce week-end, en D2 algérienne, un homme s’est dressé contre la défaite.
En effet, Ali Bencherif, gardien de but et second capitaine du Mouloudia de Saïda, a brisé les codes et les attentes pour offrir un point précieux à son équipe, alors menée face à l’ASM Oran.
La scène est digne d’un scénario venu d’ailleurs. Après un premier penalty manqué par l’attaquant phare de l’équipe, Ghanem, l’espoir semblait s’envoler pour les Saïdiens après avoir concédé le premier but. Mais alors que l’arbitre venait de siffler un autre pénalty pour les hôtes, tous s’attendaient à ce qu’un autre tireur de champ se charge de rattraper la sentence. Or, c’est le portier du MCS lui-même qui s’avance, calme, déterminé, les yeux rivés sur le ballon.
Ali Bencherif n’a pas tremblé. D’un tir précis, il prend ses responsabilités, et son homologue oranais de court, et inscrit le but égalisateur. Un but ô combien important dans la course au maintien que le club de Saïda, doyen de la Ligue 2, mène. Un aboutissement qui n’est pas seulement technique, mais profondément symbolique : celui d’un capitaine qui a refusé la défaite, qui s’est défait de ses gants et s’est mis au service de son équipe pour lui permettre de repartir avec le point du nul. La définition même du leadership.
Dans un football où les gestes héroïques et salvateurs sont souvent l’affaire des attaquants ou des milieux de terrain, Bencherif rappelle que le football appartient à tous, et que parfois, même en étant loin de leurs cages, les gardiens de but peuvent être hommes providentiels.
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