Tenu par le temps, le sélectionneur national Lucas Alcaraz n’a pas voulu jouer les profileurs afin de désigner son capitaine. Pour lui, ce sont les joueurs qui choisiront autour de quel bras ira le brassard. Selon nos informations, c’est Raïs M’Bolhi qui serait l’élu !
Nombreux pensent que le leader technique d’une équipe est, de facto, un meneur d’hommes. La tendance est donc de désigner le meilleur joueur de l’équipe comme capitaine. D’autres coachs optent pour l’ancienneté et l’expérience. Fraîchement arrivé à la tête de la barre technique des Verts en lieu et place de Georges Leekens, l’Espagnol Lucas Alcaraz n’a pas voulu se prêter à ce choix. D’autant plus qu’il n’a pas encore une idée précise sur le comportement de chaque joueur et son emprise sur le groupe.
Il a, par conséquent, décidé de jeter la balle dans le camps de ses nouveaux poulains pour qu’ils tranchent sur l’identité du « Fennec Alpha ». « Le capitaine pour moi c’est le leader des joueurs, et c’est aux joueurs de le désigner et de le choisir, on leur laissera le soin de le faire durant le stage», a expliqué le patron du staff technique de l’EN lors de sa conférence de presse animée jeudi dernier au Centre technique national de Sidi Moussa.
Un casting et des noms
Ce rôle clé dans le football moderne requiert un panel de qualités. Du charisme, du leadership et la faculté à trouver les mots justes outre l’art de savoir transmettre les consignes et s’adapter aux circonstances quand les données du match changent.
Le capitaine peut être un second entraîneur car il est un véritable point de jonction entre le driver et le reste de l’équipe. Son comportement sur le terrain et son état d’esprit peuvent transcender ou plomber l’équipe. Il faut donc un joueur ayant la « grinta » et qui sait prendre sur lui et tout assumer. À ce jeu, l’ancien capitaine, Carl Medjani, qui fait d’ailleurs son retour, avait failli pour ce qui est du deuxième critère. S’enfermant dans un mutisme après sa mise à l’écart, le joueur de Trabzonspor n’a plus souhaité affronter la presse pour apporter des explications au public algérien qui en attendait.
Medjani a lâché la corde
Petit flashback. À l’issue de la défaite contre le Nigéria (3-1) à Uyo pour le compte des éliminatoires de la Coupe du Monde 2018, celui qui était passé par Liverpool FC lorsqu’il était jeune (2003) avait fait une déclaration qui lui avait sans doute couté sa place et la participation à la CAN 2017. « Quand on joue le Nigeria, ce n’est pas facile, avec tout le respect que je dois aux autres équipes qu’on va ou qu’on a affrontées. Moi, je dis que c’est dans ce genre de matchs qu’on se mesure et qu’on constate le progrès qui nous reste à effectuer. Cela fait longtemps qu’on nous considère comme étant une grande équipe, mais moi, je dis qu’on ne l’est pas encore. Il faut travailler encore très dur pour arriver au niveau qu’on cherche à atteindre », avait-il admis. Une sortie médiatique fatale. L’éventualité de le voir assumer ce rôle de nouveau est très minime.
…Feghouli la tiendrait mais M’Bolhi l’obtiendrait
Selon des indiscrétions, c’est un autre revenant, Sofiane Feghouli, ex vice-capitaine, qui ferait l’unanimité dans le groupe. Il y a aussi et surtout le portier Raïs MBolhi qui a une bonne réputation au sein du « Club Algérie » et qui fait figure de plus ancien. Si « Soso » est plutôt dans l’impact, le « rentre dedans » et la combativité avec en prime une certaine aisance avec les médias, le portier d’ « El-Khadra » représente la force calme, la zénitude et le self-control. Il a aussi contrairement au joueur de West Ham, l’avantage, déterminant, d’être un titulaire indiscutable dans le onze type des Fennecs. L’autre candidat pour cette mission serait Yacine Brahimi qui a l’avantage d’avoir travaillé avec Alcaraz à Grenade. En tout cas, la priorité n’est pas de désigner le capitaine pour un paquebot Algérie, à présent, égaré au milieu de l’océan des ambitions. Dès lors, il est primordial de retrouver le nord au plus vite. Pour remettre le cap sur la terre de gloire, il faudra retrouver le rythme de croisière. Dans cette optique, rien de mieux qu’une victoire à l’occasion de la joute amicale contre la Guinée programmée demain à 22h00 au stade Mustapha Tchaker de Blida.
Mohamed Touileb, La Gazette du Fennec