Le football algérien est en deuil. Abdellah Medjadi Liégeon s’est éteint ce mercredi à l’âge de 67 ans. Défenseur élégant et homme de principe, il restera à jamais dans les mémoires pour avoir choisi le cœur plutôt que la carrière.
Au début des années 1980, alors qu’il évoluait avec brio sous les couleurs de l’AS Monaco, Medjadi avait tout pour s’inscrire dans l’histoire du football européen. Sacré champion de France, il tape dans l’œil du sélectionneur de l’équipe de France, Michel Hidalgo, qui lui propose de prendre part au Mondial 1982 aux côtés, notamment, de son coéquipier Manuel Amoros. Mais Abdellah Medjadi choisit une autre voie. Celle du cœur, de la fidélité aux racines.
Un exemple à suivre
Ainsi, il décline l’offre tricolore et opte pour les Verts. Un choux qui fera pleurer, de joie cela s’entend, sa mère, raconta t-il lors d’une interview au Quotidien Le Buteur, un jour. Un engagement scellé par une poignée de main avec M. Ben Drama, envoyé de la Fédération algérienne chargé du recrutement des binationaux. Ce geste, à lui seul, résume la stature d’un homme pour qui le maillot algérien n’était pas une option, mais une évidence.
Cependant, l’idylle avec les Verts sera faite de hauts et de bas. Une prise de bec, pourtant sans gravité reconnait-il, avec Mahieddine Khalef le privera du Mondial 1982. Il fut renvoyé quelques jours avant le début du tournoi. Mais il sera sélectionné par Rabah Saadane pour l’aventure mexicaine en 1986. Avec sa disparition, l’Algérie perd plus qu’un ancien international. Elle perd un homme qui avait fait le choix du drapeau, dans une époque où cela pesait bien plus lourd qu’un simple choix sportif. Certains de nos jours doivent prendre de la graine…