A une semaine de la date éventuelle de reprise des activités sportives, le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Abdelkrim Medouar, fait part des projets de son instance. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le patron de la LFP n’a que des hypothèses pour ce qui est du sort du championnat pro avec ses deux paliers.
« Pour l’instant, il y a une date officielle de reprise qui est le 5 avril et les clubs doivent s’y conformer », c’est ce qu’a assuré, samedi soir lors d’un passage à la radio nationale, le successeur de Mahfoud Kerbadj. Dans cette optique, lui et ses collaborateurs ont « établi un calendrier des matches qui mènera vers la fin des championnats au plus tard la première semaine du mois de juin.»
Le MJS prolongera le gel
Un peu trop optimiste ? Certainement oui quand on considère la donne sanitaire en Algérie et dans nombreux pays. En Europe, les deadlines ont toutes été prolongées. En Angleterre par exemple, pas de balle au centre avant le 31 avril prochain au minimum. Certaines fédérations n’écartent même l’annulation pure et simple des compétitions domestiques.
En tout cas, Medouar sait que la décision finale ne lui incombe pas puisqu’il a précisé que « la reprise du championnat dépend de l’évolution de la situation. Bien entendu, nous réfléchissons en concertation avec les acteurs du football sur toutes les hypothèses.» C’est le gouvernement algérien et le Ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) qui ont pris la décision de mettre sous cloche les différentes compétitions sur le territoire national. Et ce jusqu’au 5 avril. Un confinement sportif qui devrait, certainement, être prolongé incessamment.
L’autre casse-tête
Aussi, un autre problème se pose pour les clubs algériens avec les salaires à verser aux joueurs. Sachant qu’il y a inactivité et que les entrées financières sont à l’arrêt, s’acquitter des honoraires, déjà chose compliqué quand les matchs se jouaient, devient quasi-impossible. Surtout quand on sait les émoluments faramineux du football Dz où la faillite camouflée dure depuis des années.
« Une fois la situation normalisée, on peut envisager des initiatives et des rencontres pour débattre sur divers sujets qui ont un rapport avec cette trêve forcée, notamment les salaires. Pour l’instant, tout débat sur le championnat est inapproprié », indique le (ex) chairman de l’ASO Chlef. Une sacrée bombe à retardement.