Le noble art algérien cherche du soutien. Plus que tout autre temps. Une notoriété continentale qui vacille et des 18èmes Championnats d’Afrique de boxe, accueillis par le Congo Brazaville (18 au 25 juin), qui ont envoyé la boxe Dz dans les cordes du doute. L’instabilité à la Fédération algérienne de boxe (FAB) ne pouvait qu’engendrer la déperdition au niveau des résultats.
Les 7 dames engagées dans la compétition sont toutes montées sur le podium (2 or, 4 argent et 1 bronze). Pour leur part, les 10 messieurs ne se sont pas illustrés sur les rings congolais (1 or, 1 argent et 1 bronze). Deux pugilistes, Réda Benbaâziz (-60 kg) et Mohamed Flissi (-52 kg) en l’occurrence, ont boxé pour le vermeil. Le dernier a pu aller au bout conservant ainsi sa couronne. Un sacre qui évite l’uppercut de l’humiliation.
La belle récolte des femmes à part, le rendez-vous congolais est un échec cuisant pour la discipline d’une manière générale. Les garçons ont déçu. Ils ont surtout subi les conséquences de la politique désastreuse que connaît l’instance depuis quelques temps. Le combat ultime dans la compétition de Flissi était un duel pour l’honneur et pour sauver ce qui reste d’une aura africaine en nette affaiblissement. Ce n’est pas la médaille d’argent de Benbaâziz qui contredira ce constat. Lui qui s’est contenté du statut du vice-champion cette fois en cédant son règne dans la catégorie des -60 kg. En tout cas, les Jeux de la Solidarité Islamique 2017, abrités par Bakou (Azerbaïdjan), où la sélection a été sciée en deux, annonçaient des fiascos à venir. A partir du moment où l’entraîneur national s’était mis à dos ses meilleurs éléments, le pire devenait inévitable. Même si le rajeunissement était requis pour préparer les Jeux Olympique 2020 à Tokyo (Japon), il fallait le faire en se basant sur une vraie politique sportive.
Des comptes et décompte
En tout cas, comparées à l’édition 2015 au Maroc où l’Algérie avait récolté 4 médailles d’or, 2 en argent et 1 en bronze (7 podiums), les performances ont pris un sérieux coup. C’est l’une des pires moissons au niveau continental pour l’Algérie.
Le bricolage et de la gestion unilatérale au niveau de la Fédération algérienne de boxe (FAB) ont eu raison des ambitions de nos représentants. « Le président de la FAB a été élu avec une voix d’avance sur son concurrent, c’est un point important. Selon les membres de l’AG et du bureau exécutif Nehassia a géré la Fédération de façon individuelle sans prendre en considération l’avis des membres du bureau exécutif. Les décisions prises lors des réunions n’ont jamais été appliquées en contradiction avec les textes de lois », a constaté M. Ould Ali, ministre de la Jeunesse et des Sports (MJS), lors d’un point de presse à l’issue d’une tournée aux salles qui abriteront les matchs du Mondial de handball U21 prévu le mois de juillet prochain à Alger. Bien que La FAB ait reçu la décision ministérielle de fin de mission pour Nehassia le 25 mai dernier, ce dernier a refusé de remettre les griffes de la structure. La gestion du président destitué a donné ces résultats qui n’honorent guère la discipline désormais dans la tourmente.
Mohamed Touileb, La Gazette du Fennec