Le MC Alger, dernier représentant algérien qui était encore en lice en Ligue des Champions CAF, a vu son aventure s’arrêter en quart de finale ce mercredi chez Orlando Pirates (Afrique du Sud). C’est la 8e édition de suite qu’aucune formation Dz ne parvient à figurer dans le carré d’as. Alarmant !
Le Mouloudia se rendait en terres sud-africaines avec un handicap. C’est pour dire que ses chances de passer en demies étaient déjà sérieusement entamées. Le miracle n’a pas eu lieu. D’accord, certains diront que le Doyen a livré une belle bataille et qu’il est tombé avec les honneurs. Mais – au final – il s’agit d’un nouvel affront qu’essuient les ambassadeurs du foot Dz dans la compétition interclubs par excellence.
Le CR Belouizdad en indice de perdition
Le fait est que depuis l’ES Sétif en 2018, aucun club de la Ligue 1 Mobilis n’a pu figurer dans le dernier carré de cette épreuve. D’ailleurs, même le CR Belouizdad, qui a montré une hégémonie sans pareille en remportant 4 titres nationaux à la file, n’a pas pu jouer les gros bras en Afrique en butant, au mieux, sur le mur des quarts dans deux éditions de suite avant de se faire lamentablement sortir dès le premier tour lors des deux dernières séquences. C’est pour dire que les choses ne vont pas en s’arrangeant.
Pire encore, même avec un avantage de 2 buts face à l’Espérance Tunis après le match “aller” à Alger (succès 2-0), les Rouge et Blanc ont laissé filer la qualification à Radès en s’inclinant aux tirs au but lors de l’opus 2022-2023 de la Ligue des Champions CAF. C’est pour dire que le rodage ne se fait pas convenablement. Et c’est probablement l’échec de la gestion et d’une politique sportive sans réels standards de progression.
Seulement 5 présences en demies sur les 15 dernières années !
Pendant ce temps-là, l’Afrique du Sud vient de placer deux demi-finalistes (Orlando Pirates et Mamelodi Sundowns) et l’Egypte (Al Ahly SC et Pyramids) aussi. Respectivement, il y a là deux exemples de progression et de constance. En parallèle, l’Algérie ne compte que 5 présences en demies sur les 15 dernières années. Trop maigre.
Aussi, on peut rappeler que notre pays ne compte qu’un seul sacre dans ce challenge sur les 36 dernières années. C’est celui de l’ES Sétif qui avait décroché le trophée en 2014. Cela remonte à onze ans déjà. La supposée professionnalisation de championnat à partir de 2010 n’a finalement permis que de faire exploser les salaires sans pour autant aider à hausser le niveau technique et tactique. Des choses doivent clairement être revues. Le même diagnostic qui revient sans remède efficace jusqu’à présent.
