Samedi dernier, Abderrahmane Hammad a été élu à la tête du Comité Olympique algérien (COA). Il est le 14e président à se voir confier cette responsabilité. C’est jeudi dernier que la passation de consignes a été faite au siège de l’instance en présence de Sid-Ali Khaldi, ministre de la Jeunesse et des Sports (MJS), ainsi que les différents présidents de fédérations sportives du pays.
Après le vote, l’investiture. Son élection est passée comme une lettre à la poste il y a une semaine de cela. Le comptage des voix était largement en faveur de Hammad. L’ancien sauteur en hauteur a eu 105 voix. Dans le détail, c’est 60 voix des fédérations olympiques, qui accordent chacune quatre voix, et 45 voix des fédérations non olympiques ayant une voix à donner.
Derrière, Mabrouk Kerbouâ a eu 32 voix (24 voix des fédérations olympiques) suivi de Soumia Fergani qui en a récoltées 5 (4 voix des fédérations olympiques). C’est pour dire qu’il n’y a pas eu photo dans cette élection à laquelle 80 membres sur les 90 que compte l’Assemblée Générale (AG), dont 22 représentaient des instances fédérales, ont participé. A partir de là, on connaissait celui qui poursuivra le mandat olympique entamé par Berraf en mai 2017.
L’appui des pouvoirs publics
Cinq jours après, c’est en présence du Ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid-Ali Khaldi, que Hammad a pris ses fonctions sur le fauteuil de l’instance morale du sport algérien. Le premier responsable du MJS a tenu à féliciter Hammad pour son élection « à la tête d’une institution qui a été bouleversée pendant des années suite aux différents litiges déclenchés au sein du mouvement sportif algérien » tout en assurant que « les pouvoirs publics sont plus que jamais déterminés à bâtir une nouvelle relation basée sur l’aide, la complémentarité et une concertation stratégique.»
Khaldi a semblé satisfait des résultats du vote. Il pense que l’avènement du médaillé de bronze des JO 2000 de Sydney (Australie) « ouvrirait une nouvelle page et un horizon prometteur basé sur l’unité et la stabilité dans la famille olympique et sportive, tout en mettant l’intérêt suprême du sport algérien devant toute considération.» Les mois à venir montreront si, oui ou non, cette satisfaction est justifiée. En tout cas, le successeur de Berraf, dont la démission a été actée le 12 mai dernier avec un intérim assuré par Mohamed Meridja, aura tout à prouver. Le tout en assumant, comme les dispositions statutaires d’une élection partielle l’y obligent, une feuille de route déjà établie par l’équipe de Berraf… de laquelle il faisait partie.