Après le CIO et l’ACNOA , c’est le Tribunal Arbitral de Règlement des Litiges Sportifs (TARLS) qui vient de confirmer Mustapha Berraf au poste de président du Comité Olympique algérien (COA). Ainsi, l’institution juridictionnelle algérienne déboute les 38 membres plaignants qui contestaient la légitimité de l’élection du boss du COA le 27 mai dernier. Parmi les détracteurs, El-Hadi Ould-Ali, ministre de la Jeunesse et des Sports qui avait fait du délogement de Berraf une affaire personnelle, vient de perdre son bras de fer. Les contestataires n’ont qu’un ultime recours : le TAS de Lausanne (Suisse).
Ould-Ali voulait un verdict le plus tôt possible. Il l’a eu cette après-midi. Et ce n’est certainement pas celui auquel il s’attendait avec les 38 membres de différentes fédérations qui ne voulaient pas que Berraf soit reconduit aux destinées de l’instance morale du sport algérien. « Nous saluons le TAS pour avoir enregistré l’affaire. Je souhaite que la décision prise soit équitable. Nous ne demandons que le respect des lois et des valeurs du sport dans cette affaire », déclarait le patron du MJS mercredi dernier en marge d’une conférence de presse organisée à l’issue d’une tournée d’inspection qui l’a conduit à la salle Harcha-Hacène et la Coupole qui abritent actuellement les matchs du Mondial de handball (U-21) qui se tient à Alger du 18 au 30 juillet. Il a aussi affirmé avoir « rencontré le président du TAS, Me Bachi, et je lui ai demandé d’annoncer la décision du tribunal, soit en déboutant les fédérations ou en leur donnant gain de cause. Ce n’est pas normal de laisser traîner l’affaire tout ce temps.» Le jugement va donc en faveur du contesté qui est, de plus en plus, vissé sur le fauteuil de patron du COA après cet « appui » du tribunal sportif Dz.
Après les conflits le dialogue ?
Un gain de cause pour un Berraf qui, via un communiqué, a lancé « un appel solennel à l’ensemble de la famille olympique et sportive algérienne à unir leurs efforts et à se mobiliser au service de nos sportifs et notre élite ». Celui qui cumulera un 5 mandat à la tête du COA, après ceux de 1996-1998, 2001-2004, 2005-2009 et 2013-2017, a aussi tendu la main de la réconciliation à ceux qui ont engagé cette procédure à son encontre en indiquant que sa structure se tient « à la disposition de nos collègues des fédérations et du Ministère de la Jeunesse et des Sports, comme le stipule la Charte Olympique pour œuvrer ensemble et en bonne harmonie dans l’intérêt exclusif des athlètes et de l’Algérie ». In fine, dans le libellé, le COA a « assuré son engagement, sa mobilisation, et son entière disponibilité à participer à tout dialogue ou toute initiative émanant des Pouvoirs publics pour la consolidation du mouvement Olympique et Sportif Algérien.» Maintenant, c’est Berraf qui est en position de force ayant eu le soutien des instances mondiale, africaine et même locale. On voit mal comment le TAS international ira dans le sens contraire. La contestation va-t-elle s’apaiser ? Premiers éléments de réponses lors des prochaines heures. Certainement.