Engagé ce mardi par la Fédération Ivoirienne de Football pour un contrat de 2 ans, le technicien belge Marc Wilmots est devenu le sélectionneur le mieux payé du continent africain. Selon la presse ivoirienne, l’ancien driver des Diables Rouges, qui a refusé une offre de l’Algérie l’été dernier, percevra un salaire confortable compris entre 80 000 et 100 000 euros mensuels.
“J’ai choisi la Côte d’Ivoire à cause de la qualité de l’équipe et du projet qui m’a été soumis. J’ai eu plusieurs propositions que j’ai reçues à l’image de l’Algérie en septembre dernier. Mais je les ai toutes refusées parce que je ne les sentais pas. J’ai 48 ans et à un moment de ma vie, j’estime que j’ai des choix importants à faire. Quand le président de la FIF m’a appelé, j’ai eu un bon feeling avec lui. De même, je dois avouer que j’avais eu un coup de cœur pour cette équipe ivoirienne durant plusieurs éditions de la Coupe d’Afrique“, a expliqué Marc Wilmots dans lors de sa première conférence de presse.
Un peu plus de huit mois après quitté son poste en Belgique, Marc Wilmots a retrouvé un poste de sélectionneur en Afrique, puisqu’il s’est engagé pour deux ans à la tête de la sélection ivoirienne. L’ancien driver des Diables Rouges a animé une conférence de presse où il a expliqué qu’il entamera sa mission à la tête des Éléphants à partir du 1er avril. Il assistera en observateur aux prochains matchs amicaux face à la Russie jeudi prochain puis le Sénégal le 27 mars au stade Charléty à Paris.
La Côte d’Ivoire sait y mettre le prix
L’objectif de Marc Wilmots sera de qualifier les coéquipiers de Serge Aurier pour le Mondial 2018 en Russie. La Côte d’Ivoire est actuellement en tête de son groupe, composé du Mali (suspendu par la FIFA !), du Gabon et du Maroc. C’est avec une fierté non dissimulée que la Fédération ivoirienne a annoncé l’arrivée de l’ex-international belge lors d’une conférence de presse hier à la mi-journée. “Peu de candidats répondaient à nos critères. Wilmots est quelqu’un qui aime travailler sur le long terme, son CV le prouve. Il apporte de la stabilité“, s’est réjoui le président Augustin Sidy Diallo.
Concernant ses émoluments on évoque un salaire confortable compris entre 80 000 et 100 000 euros mensuels selon Sudpresse. Un montant très important pour le continent africain qui ferait ainsi de Wilmots le sélectionneur le mieux payé du continent. Il dépasserait ainsi nettement le salaire de Jorge Costa qui perçoit 70 000 euros par mois au Gabon.”Wilmots pouvait gagner beaucoup plus ailleurs, mais il a choisi le projet de la Côte d’Ivoire“, a tenu à préciser non sans fierté Augustin Sidy Diallo, qui a avoué avoir reçu 59 candidatures pour le poste, dont celle de Guus Hiddink, longtemps pressenti. On le sait, la Côte d’Ivoire ne lésine jamais sur les moyens pour attirer des sélectionneurs étrangers. En 2012, le salaire de l’inexpérimenté Sabri Lamouchi avait défrayé la chronique (estimé à 200 000 euros mensuels mais en réalité proche de 65 000 euros) tout comme celui du mercenaire suédois Sven-Goran Eriksson qui avait assuré un intérim de 4 mois pour 1,2 millions d’euros durant la Coupe du Monde 2010.
Objectif Russie 2018 pour Wilmots
Arrivé mardi en fin d’après-midi à Abidjan, Marc Wilmots s’est exprimé sur son nouveau challenge. “Cela s’est fait très naturellement. Quand le président vous appelle, vous avez deux réponses possibles: oui ou non. A partir de là, j’ai dit: ‘La Côte d’Ivoire m’intéresse, oui’. Tout s’est alors enchaîné et on a tout de suite eu un bon contact. La vision, la manière de voir les choses, l’envie de reconstruire quelque chose. Parce qu’on est un peu dans le creux, on a été éliminés au premier tour de la CAN. Il y a quelque chose à faire, il faudra remobiliser les joueurs. (…) Je ne connais pas grand-chose de la Côte d’Ivoire, si ce n’est en regardant sur internet, mais j’étais surtout intéressé par l’équipe nationale, qui a une très grande génération“, a-t-il confié à la chaîne RTI Sport.
Les premiers mots de Wilmots à la tête des Éléphants :
Courtisé par l’Algérie l’été dernier, Marc Wilmots avait pour rappel rejeté l’offre financière insuffisante de Mohamed Raouraoua après une rencontre à Paris. Le nouveau président de la FAF, Kheireddine Zetchi devra donc se pencher sur d’autres pistes parmi celles qu’il étudie actuellement avec son nouveau bureau. Alors que Carlos Queiroz est pressenti en Afrique du Sud, les entraineurs de calibre se font assez rare sur le marché. Zetchi le sait, pour attirer un gros poisson, il devra sortir le gros chéquier.
Yassine Benarbia, La Gazette du Fennec