Il est de notoriété publique que Sead Ramovic n’a plus la cote au CR Belouizdad. L’état de grâce qui avait accompagné l’arrivée du technicien allemand s’est dissipé aussi vite qu’il est apparu, laissant place à une défiance grandissante au sein de la direction. Aujourd’hui, le divorce est clairement consommé dans les esprits, même si, sur le papier, l’Allemand reste solidement arrimé à son poste.
La faute à un contrat en béton armé, courant jusqu’en 2028, dépourvu de clauses de résiliation ou d’objectifs. Un chef-d’œuvre juridique, diront certains, devenu un véritable casse-tête pour les dirigeants belouizdadis, désormais prisonniers d’un engagement qu’ils peinent à assumer sportivement.
Dès lors, le board du CRB guettait la moindre occasion pour provoquer la chute de Ramovic. Le 16e de finale de la Coupe d’Algérie face au WBAB ce lundi, était clairement identifié comme un prétexte. Une défaite, ou même une qualification laborieuse, devait sceller son sort. En coulisses, tout semblait prêt pour exploiter le moindre faux pas.
Mais le football a parfois cette manie de déjouer les pronostics. Quoique sur le papier, on s’en doutait que la formation d’Aïn Benian ne faisait pas le poids devant le Chabab. Mais il s’en trouve qui ont misé, plus par stratégie, sur une contre-performance pour actionner la broyeuse. Raté ! Ramovic a déjoué le piège. Son équipe a livré une prestation pleine, s’imposant largement (5-1) et réduisant à néant les plans d’un limogeage programmé. Selon une source influente au sein du club, l’avenir du technicien aurait été immédiatement tranché en cas de contre-performance.
Ce succès éclatant a donc offert un sursis à l’Allemand. Un sursis, et rien de plus. Car si Ramovic a sauvé sa tête samedi soir, l’épée de Damoclès reste suspendue au-dessus de lui. Au CR Belouizdad, la méfiance est intacte, et la prochaine tempête pourrait bien être la dernière.
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