Il ne s’est pas passé une seule des six dernières saisons sans que le CR Belouizdad ne remporte un trophée. Vendredi, le Chabab a disposé du MC Alger, qui lui a pris une couronne de champion monopolisée pendant 4 ans, en finale de Coupe d’Algérie. La victoire a valu aux Rouge et Blanc un 9e titre dans le tournoi. Aucune équipe algérienne ne compte autant de consécrations dans l’épreuve populaire. Retour sur une saison sinueuse ponctuée par un accomplissement exceptionnel.
De justesse, les gars de Laâquiba ont pu rectifier le tir pour offrir à leurs supporters un nouveau titre. Sur les 6 années écoulées, les Chababistes ont gagné au moins un trophée/saison. Quand ce n’est pas le championnat c’est la coupe nationale. La domination domestique est manifeste.
La Ligue des Champions CAF fait tâche
Cela avait commencé en 2019 avec la Coupe d’Algérie après avoir frôlé la relégation. Un sauvetage qui a été, il faut le souligner, permis par l’arrivée de Madar Holding. En effet, l’entreprise avait alors racheté la majorité des actions de la SSPA/CRB. S’en suivra ce règne de 4 ans de suite (2020, 2021, 2022 et 2023) comme champion d’Algérie. Le club de la capitale aurait même pu faire le doublé en 2023. Malheureusement, l’ASO Chlef l’a battu en finale de Dame coupe.
Mais les Algérois étaient réellement attendus (et ils le seront toujours) pour confirmer leur domination en Afrique et dans une Ligue des Champions CAF où ils éprouvent du mal à passer un cap. Pire même. Après 3 qualifications d’affilée en quarts de finale de la compétition continentale, les Belouizdadis ont trépassé dès le premier tour pour l’édition 2023-2024. Un parcours qui fait tâche dans le bilan de ladite séquence sportive.
3e club le plus titré du pays !
En s’adjugeant la Coupe d’Algérie, les camarades d’Abdelraouf Benguit ont ajouté le 25e trophée à l’armoire du Chabab qui a la vitrine la mieux garnie du pays. Seules la JS Kabylie (28 titres) et l’ES Sétif (27 titres) font mieux dans ce registre. Cependant, il y a un détail important, les Canaris et les Ententistes comptent tous les deux des triomphes (deux chacun) en Champions League africaine.
C’est ce terrain que les protégés de Marcos Paqueta devront conquérir dans l’avenir. Autrement, l’hégémonie locale aura toujours un talon d’Achille qu’est l’Afrique. La direction, que chapeaute Mehdi Rabhi, devra bâtir un effectif qui puissent briser ce plafond de verre et changer la politique managériale qui n’a, jusqu’à présent, pas porté ses fruits malgré les gros moyens mis par Madar Holding avec le plus gros budget de l’élite footballistique du pays. L’opulence financière est là pour truster tous les titres possibles.