La défaite (2-3) du CR Belouizdad, au stade 20 août 1955 (Alger) contre l’USM Khenchela en Ligue 1 Mobilis n’a manifestement pas que des conséquences sur le plan comptable. En effet, l’entraîneur Sven Vandenbroeck et le président du Conseil d’administration de la SSPA/CRB, Mehdi Rabhi, ont montré une divergence criante au moment de s’exprimer sur l’absence de Raïs M’Bolhi. Fatal pour le coach qui a été licencié dans la foulée de cet épisode.
La situation sportive du gardien légendaire de l’équipe nationale a causé la fracture entre le coach, qui parlait de choix technique, et le patron des Rouge et Blanc, qui évoquait un “rhume”. C’est pour dire que tout cela semblait déjà bien grippé.
“Les règles du jeu”
Hier samedi, M’Bolhi n’était même pas sur la feuille de match. Naturellement, les journalistes ont posé des questions sur l’absence du portier le mieux payé (6.5 millions de dinars/mois) dans l’histoire du football algérien. “Non. Il n’a rien de particulier. A chaque fois qu’il n’y a pas M’Bolhi ou x, les rumeurs commencent à fuser. M’Bolhi est bien au CR Belouizdad. On aurait aimé qu’il soit là mais il est grippé. C’est dommage”, a d’abord lâché Rabhi, premier responsable de la formation quadruple-championne d’Algérie en titre.
Et cette explication n’allait pas dans le même sens que celle du driver des Belouizdadis. En effet, Vandenbroeck a expliqué que “ce sont des décisions. Chacun a ses raisons. Souvent, quand quelqu’un n’est pas convoqué et il ne joue pas, je lui explique. Je lui donne les raisons pour lesquelles il n’est pas convoqué ni titulaire. Le cas de M’Bolhi est un peu plus complexe que les autres. Il y a des règles dans le jeu. On doit prendre des choix par rapport à ça”.
Point final
Le technicien belge ajoutera: “Je ne sais pas qui a dit ça (qu’il était malade NDLR). Mais je pense avoir bien discuté avec lui, Alex (Guendouz) et Maachou (3e gardien). C’est dommage. Je ne sais pas pourquoi. C’est plutôt une conversation entre moi et les gardiens. De là tu fais des règles et par rapport aux règles, il y a une suite. Point final”.
Ces deux sorties médiatiques qui ne convergent pas dans le même sens ont accentué les tensions entre Rabhi et Vandenbroeck. Par ailleurs, on peut mentionner que ce dernier n’était pas franchement emballé par l’arrivée de M’Bolhi, recallé par le MC Alger aussi sur veto du chef de la barre technique Patrice Beaumelle. Entre le driver et son employeur, il y avait clairement de la friture sur la ligne. Et cet épisode a coûté son poste à l’ancien coach du Wydad Casablanca remercié ce matin après 4 matchs officiels (3 victoires et 1 défaite) sur le banc chababiste contre un dédommagement de deux mois de salaire (7 millions de dinars).
Sven Vandenbroeck dément ouvertement son président sur le cas Mbolhi : " Je ne sais pas qui vous a dit qu'il était malade, c'est vraiment dommage ! j'ai eu une discussion avec lui et c'est un choix d'entraîneur " , l'entraîneur belge est plus que jamais sur la sellette 🤣🔴⚪ https://t.co/PaTQaFpCaJ pic.twitter.com/zyfQCEnm5j
— FARID BOUSSALEM (@faridmca1921) October 7, 2023