L’argent est le nerf du football. C’est une lapalissade. Les motivations financières restent le moteur des résultats. Quand le pèze manque, rien ne peut apaiser. La preuve, malgré une qualification pour la finale de la Coupe d’Algérie, l’ambiance n’était pas au rendez-vous du coté du CR Belouizdad. Les joueurs, qui ont repris les entraînements ce matin, réclament leurs arriérés et les primes impayées. C’est pour dire qu’il sera difficile pour l’entraîneur Badou Zaki de faire travailler un groupe dans pareilles conditions.
Le président Mohamed Bouhafs devra mettre la main à la poche pour espérer les avoir sur le trophée et soulever la Coupe d’Algérie pour la 7e fois dans l’histoire du club. La finale de « Dame Coupe » est prévue dans moins de 10 jours. Elle se tiendra le 5 juillet prochain dans le temple olympique baptisé avec cette date glorieuse de l’Indépendance de l’Algérie. Pour libérer les joueurs, le chairman du CRB n’aura pas d’autre choix que de les régulariser dans les plus brefs délais. Il aura 4 mensualités à payer (au moment où les joueurs en réclament 5 on vous dira pourquoi) et quelques autres bonus qu’il a promis pour gagner des rencontres du championnat et de coupe. A découvert, c’est les chances de triompher dans l’épreuve populaire qui sont exposées au danger. Le premier responsable du « team de Laâquiba » est devant une situation délicate puisqu’il devra désamorcer une véritable bombe à retardement.
Juin, le mois de la discorde
Quatre ou cinq mensualités ? Telle est la question. Ce qu’il faut savoir, c’est que les joueurs algériens ne perçoivent que 10 mensualités (d’août à mai). La période du break n’est pas incluse dans les contrats. Or, le championnat devait prendre fin au mois de mai dernier mais la programmation a été chamboulée. Ce qui a contraint la Ligue des Football professionnel (LFP) à rallonger l’exercice 2016-2017. à partir de ce moment, les pensionnaires de la Ligue 1 Mobilis se sont retrouvés contraints d’employer leurs signataires pour un mois de plus. Les présidents ont donc demandé à ce que la Fédération algérienne de football (FAF) s’acquitte des rémunérations du « mois rallonge ». Là, ça reste un problème à traiter entre l’instance et les équipes du palier suprême de la balle ronde Dz. Toujours est-il que les « Belcourtois » ont un ultime rendez-vous important et un sacre à conquérir qui pourrait atténuer la crise financière que connaissent beaucoup d’autres franchises. A vrai dire, Fahem Bouazza et ses coéquipiers n’ont pas trop le choix car leur dû dépend aussi d’eux. Ils devront se battre pour que les caisses soient renflouées.
Mohamed Touileb, La Gazette du Fennec