Le scandale du match CSC–JSK (1-0), disputé lors de la 11ᵉ journée de Ligue 1 Mobilis, continue de faire couler beaucoup d’encre. L’affaire, portée devant la Commission Fédérale d’Arbitrage (CFA) à la demande de la JS Kabylie, a permis de lever le voile sur les échanges entre l’arbitre principal, Houssam Benyahia, et la responsable de la VAR, Ghada Mahat, sur certaines actions litigieuses.
Lundi, les deux officiels, accompagnés des assistants de Benyahia, ont été entendus par la CFA. Au cœur de l’examen : les décisions contestées, notamment l’action controversée impliquant le joueur Bott, fauché dans la surface de réparation par le gardien constantinois, et qui avait enflammé les débats et semé la confusion sur le terrain.
Selon une source proche du dossier citée par La Gazette du Fennec, la séquence clé a donné lieu à un long échange entre l’arbitre central et la VAR. Sur le moment, Benyahia estime qu’il n’y a pas penalty. Mais à l’écran, Ghada Mahat exprime un doute.
« Revois l’action sous un autre angle et dis-moi », avait alors insisté Benyahia, qui a relancé la VAR à trois reprises. Seulement, les images proposées à la VAR ne montrent l’action que sous un seul angle, celui que tout le monde a vu sur le petit écran, révèle encore notre source. « Je ne vois rien de clair, les angles sont bouchés », aurait alors rétorqué Mahat, dont le doute n’a pas été conforté par les images de la VAR. Car il faut bien reconnaître que c’est elle qui a interpellé son collègue sur la possibilité d’un penalty, alors que, d’instinct, Benyahia avait ordonné de jouer.
La CFA conclut à la faute grave et prononce des sanctions
C’est aussi la VAR qui a attiré l’attention de l’arbitre central sur la possibilité d’un carton rouge à l’encontre d’un défenseur du CSC en première mi-temps, alors que Benyahia vérifiait sur son petit écran si la faute était commise dans ou en dehors de la surface de réparation pour siffler ou non un penalty.
Plusieurs minutes s’écoulent. Le match est à l’arrêt, les joueurs s’impatientent, le public siffle. Malgré les zooms, l’incertitude plane et la décision initiale de ne pas siffler penalty est maintenue. La Commission a également examiné une seconde action litigieuse, celle d’une main supposée dans la surface du CSC. Là encore, les images ont parlé : le ballon a effleuré la tête d’un défenseur avant de heurter sa main. Pas de faute, selon la CFA.
Mais l’épisode Bott a laissé des traces. Au terme de la réunion, la CFA a décidé de suspendre à titre conservatoire l’arbitre Benyahia, ses assistants et Ghada Mahat. Une mesure forte, symbole d’un malaise grandissant autour de l’arbitrage en championnat.
L’affaire CSC–JSK met une nouvelle fois en lumière les failles d’un arbitrage sous tension. Comme chaque saison, les affaires s’empilent, des mesures conservatoires sont prises, sans pour autant arriver à tirer le maximum d’un corps arbitral clairement en souffrance.
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