Dans l’absolu, l’équipe nationale devait aborder la date FIFA de septembre en toute tranquillité. Mais le rassemblement des Fennecs n’a même débuté que certains problèmes endémiques (re)surgissent. Djamel Belmadi voit son planning complètement chamboulé par des paramètres qu’il n’a jamais vraiment pu contrôler. Et cette déstabilisation n’a rien d’anodine.
Des terrains d’entraînement du Centre technique national (CTN) de Sidi-Moussa dans un état impraticable bien que supposément pris en charge pas le Ministère de la jeunesse et des sports (MJS), une Fédération algérienne de football (FAF) sans président, et une affiche contre le Sénégal qui, bien qu’amicale, se présente comme un match au résultat vital, on ne peut pas dire que Belmadi aborde le stage de septembre avec quiétude.
Tabarka, c’était un faux pas
La lutte pour le fauteuil de la FAF semble déjà faire des dommages collatéraux. La guerre pour le siège de Dely Brahim relègue clairement l’intérêt et le confort de la sélection au second plan. C’est dans cette ambiance que Belmadi et ses joueurs se préparent ces derniers mois malgré des instants d’accalmie clairsemés.
Face à cette situation, le coach des Verts n’a pas pu montrer de flegme en décidant -maladroitement et sous le coup de la colère- de délocaliser le rassemblement à… Tabarka (Tunisie) dans un premier temps. Cette démarche unilatérale n’a pas plu aux décideurs qui l’ont exhorté de choisir une ville du pays comme domicile du regroupement. L’entraîneur national s’est finalement rabattu sur Constantine.
Se prémunir avec de bons résultats
Le message est clair: Belmadi aura moins d’extra-prérogatives dans l’avenir. Cela veut aussi dire qu’il devra plus consulter qu’être consulté par la haute sphère du pays pour les dossiers qui concernent directement El-Khadra. Clairement, il faudra désormais se concentrer sur l’aspect technique pur pour consolider sa posture. Cela passera par de bons résultats lors de cette trêve internationale qui ne s’annonce pas de tout repos.
A la somme de tous ces indices, on peut dire que le driver de l’EN est attendu au tournant par ceux qui le sabotent. Tout ces agissements ne peuvent pas être anodins. Et Belmadi devrait le savoir. Loin de la paranoïa et de la susceptibilité décelées par le passé. Cette fois, il y a bel et bien envie de nuire.