Ce n’est un secret pour personne : les clubs algériens dépensent trop, beaucoup trop même. Un constat que les bilans confirment, et que la Fédération algérienne de football a condamné sans détours cette fois lors de la réunion de son bureau fédéral. Chiffres à l’appui, la plus haute instance footballistique nationale démontre que les joueurs étrangers coûtent cher, super cher, et sont beaucoup moins rentables, car jouent trop peu…
En effet, la Fédération algérienne de football (FAF) dresse un constat sans appel : les clubs de Ligue 1 dépensent trop pour des joueurs qui jouent trop peu. Lors de sa réunion du 24 mars, le bureau fédéral a mis en lumière une gestion sportive et financière préoccupante, notamment concernant l’utilisation des joueurs étrangers.
Veni, vidi, reparti les poches remplies !
Selon les chiffres que le président de la Ligue de Football Professionnel, Mohamed Amine Mesloug, a avancés lors de la réunion du BF, 30 % des joueurs (soit 125) enregistrés en Ligue 1 n’ont disputé que 20 % du temps de jeu total, tandis que les joueurs étrangers, eux, n’ont pas dépassé 34 % de moyenne de temps de jeu. Une situation qui ne peut que soulever de sérieuses questions sur la rentabilité des recrutements que les clubs algériens ont effectués.
Ce constat pointe du doigt des dépenses jugées “exagérées” par la FAF, à l’heure où l’instance du football algérien ne cesse d’appeler à une gestion plus rationnelle et à un réinvestissement des ressources dans la formation des jeunes talents. « Ce constat met en exergue, les dépenses exagérées des clubs, alors que les instances du football appellent à la rationalisation des dépenses et l’orientation des moyens vers la formation des jeunes talents », souligne le communiqué de la FAF.
Autrement dit, l’argent englouti dans des contrats parfois coûteux pour des joueurs peu utilisés, sans même parler de leur niveau, pourrait être mieux dépensé dans le développement du vivier local.
La rentabilité, ce mot existe-t-il dans le dictionnaire des clubs algériens ?
En filigrane, c’est une critique ouverte du modèle actuel qui se dessine. Pourquoi continuer à recruter des étrangers si leur impact sportif est aussi faible ? La question est posée, et la FAF semble clairement indiquer la direction à suivre : moins de dépenses inutiles, plus d’investissement dans la formation. Quant à la rentabilité des transferts, et loin de tout raccourci qui n’a pas sa place dans le milieu du sport, aïe, c’est pas de chance !
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