Ce vendredi 20 juin, au stade Charléty, tous les regards algériens seront tournés vers une seule et même ligne droite : celle du 800 mètres. À 21h15, en direct sur la chaîne L’Équipe et El Kass, Slimane Moula, champion d’Afrique en titre, sera le seul représentant de l’Algérie au prestigieux Meeting de Paris, étape du circuit international.
L’enfant de Tizi Ouzou, qui revient de loin après une année 2024 minée par les blessures, il semble avoir retrouvé son meilleur niveau. Auteur d’un impressionnant chrono de 1:42.77 lors du Meeting de Stockholm un nouveau record personnel, battant son précédent temps de 1:43.38 établi en 2023 Moula arrive dans la capitale française avec une ambition claire : confirmer son retour au sommet.
Un plateau relevé, une course sans droit à l’erreur
Face à lui, la concurrence sera féroce. Le Français Gabriel Tual, qui évoluera à domicile, l’Américain Bryce Hoppel, ou encore le Botswanais Tshepiso Masalela, habitué des grandes finales, composeront un plateau de haut niveau. D’autres outsiders comme Josh Heoy, troisième à Stockholm (1:44.43), viendront également bousculer la hiérarchie.
Si les absences de Wanyonyi (champion olympique en 2024) et de Djamel Sedjati (médaillé de bronze à Paris 2024, et deuxième à Stockholm) pourraient ouvrir le jeu, la tâche n’en reste pas moins ardue. Mais dans cet équilibre précaire entre rêve et réalité, Slimane Moula a une carte à jouer. Et peut-être même une course à gagner.
La dynamique est positive. En début de saison, le demi-fondeur algérien s’était déjà distingué avec une belle troisième place au Meeting Gold en salle d’Ostrava, en République tchèque. Depuis, ses performances ne cessent de monter en puissance. Paris pourrait bien marquer l’aboutissement de cette lente ascension.