S’attaquer au dopage dans le football en Algérie, c’est comme donner un coup de pied dans une fourmilière, ça grouille de partout ! En l’espace de quelques semaines, plusieurs cas de dopage ont été révélés au grand jour. Drogues dures, amphétamines, vitamines…tout y passe. Dernier exemple en date, Kheireddine Merzougui, l’attaquant du MC Alger. Ce dernier, très en forme lors de la première moitié de saison a été contrôlé positif lors d’un contrôle anodin en marge du derby USMA-MCA. Selon une fuite provenant de la LNF, Merzougui aurait pris du…viagra !
Voilà une énième affaire de dopage qui éclabousse encore le football algérien. Après Youcef Belaili (USMA) et Rafik Boussaid (RCA), voilà que Kheireddine Merzougui (MCA, 6 buts cette saison) est contrôlé à son tour positif lors d’un contrôle antidopage anodin en marge du derby USMA-MCA. “Suite au contrôle de dopage effectué à l’issue de la rencontre USMA-MCA, le joueur Merzougui Kheireddine, a été contrôlé positif à une substance interdite, la Methylhexaneamine qui est un stimulant”, a précisé la FAF. En pareille circonstance, le Mouloudia d’Alger a décidé de prendre les choses en main. Première décision importante : communiquer. Le président du club, l’entraîneur et le joueur se sont relayés devant les médias pour expliquer, mais surtout pour dédouaner le “mis en cause”.
De prime à bord, la direction du vieux club algérois a réfuté la thèse du dopage. “Pour Merzougui, il s’agit d’un excès de vitamines et non pas de produits dopants ou consommation de drogue”, a expliqué ainsi Achour Betrouni, le président du conseil d’administration.
Officiellement, Merzougui a été contrôlé positif à une substance interdite, la Methylhexaneamine, qui est un stimulant, a précisé la Fédération algérienne de football. Du coup, il est suspendu provisoirement jusqu’à sa comparution devant la commission de discipline, lundi, où il risque 2 à 4 ans de suspension.
Merzougui exhibe aux caméras le produit qui explique son contrôle positif
Devant les caméras de télévision, l’attaquant a juré qu’il n’a pris que des compléments nutritionnels, exhibant au passage une boite vide en guise de bonne foi. Sauf que certaines informations, à vérifier néanmoins, enfoncent le joueur jusqu’au cou. On dit, en effet, que les examens antidopage ont isolé des traces de viagra, un traitement utilisé d’ordinaire comme stimulant sexuel.
«Je suis très choqué, car je ne m’attendais pas à une telle nouvelle qui est tombée tel un couperet sur ma tête. Je suis abasourdi. Je tiens à préciser à tout le monde que je suis un fils de bonne famille qui n’a jamais posé de problème. Je n’ai jamais triché ou tenté de tricher. J’ai pris une vitamine qui serait apparemment derrière ce test positif. Je l’ai prise pour m’aider dans mon renforcement musculaire. Je n’ai jamais cherché à améliorer mes performances ou quoi que ce soit en ce sens. J’ai avisé les membres du staff médical. On m’a dit qu’il n’y avait aucun risque. Seulement, je reconnais avoir augmenté la dose. C’est peut-être pour cela que j’ai été contrôlé positif. A aucun moment je ne pouvais penser que cette vitamine pouvait être source de problème. C’est par inadvertance que j’ai pris une surdose médicamenteuse afin de me servir dans le renforcement musculaire, sans plus.»
Il faut dire que depuis que la FAF a décidé d’appliquer rigoureusement les tests antidopage, au moins une dizaine de cas a été révélée. D’autres y ont échappé de justesse, car dans l’affaire Belaili et Boussaid, au moins cinq autres joueurs auraient dû tomber. Question de bol, diriez-vous !
Nabil Boughanem, La Gazette du Fennec