Comme le veulent la tradition et la position inflexible de l’Algérie, Dris Messaoud devrait renoncer à combattre face à Tohar Butbul, un représentant de l’Occupant sioniste chez les -73 kg dans les épreuves de judo aux Jeux Olympiques 2024 (26 juillet – 11 août) de Paris. Bien évidemment, la décision, qui n’appartient pas exclusivement à l’athlète, reste éminemment politique. Certains peuvent arguer que le sportif devrait, comme le veut leur imaginaire aseptisé, prévaloir. Mais, sincèrement, peut-on agir dans le respect des règles ? Surtout quand on a – en face – le drapeau d’une entité qui veut s’imposer “subtilement” alors qu’elle est gérée par des criminels brutaux et notoires. Dans la course à la normalisation, l’État algérien a une approche immuable. Elle est claire et nette : C’est NIET!
“Mais non, Dris devrait s’aligner, combattre et battre son adversaire”, “Dris a raison. c’est un homme de principes. Et cela vaut toutes les médailles du monde”, les avis sont divergents avec deux tendances nettes qui se dégagent et pas une troisième. L’enjeu de ce combat, qui n’aura pas lieu, dépasse les contours du tatami. C’est un combat de justice et de liberté que même une médaille d’or ne peut pas acheter. Le sacrifice est relativement dérisoire mais le geste valeureux dans une ère où pullulent trahison et lâcheté.
Désamour sempiternel et jusqu’ la fin des temps
Le fait est que la neutralité ne peut être une vertu dicible quand on sait que de pauvres civiles servent de cibles. Les images des morts que les Sionistes ont sur la conscience (s’ils en ont une) font le tour du monde. Malgré cela, les instances font preuve d’un laxisme, d’une complicité et d’un protectorat des plus immondes. Elles veulent forcer la reconnaissance d’un colonisateur qui n’admet pas des crimes commis au su et sous les yeux complaisants de tout le monde. Le traitement de faveur est là avec une surprotection affichée. A titre d’exemple (et il s’avère des plus édifiants), la Russie se retrouve rembarrée des Olympiades même si les actes du gouvernement de Poutine ne sont pas de la même atrocité.
Les structures assurent que la politique n’est pas la bienvenue dans le milieu du sport. Le paradoxe est ce comportement qui prouve bien que le drapeau à l’étoile de David dispose d’une place spéciale dans le concert des nations. Pourtant, il s’agit d’un cancer qui s’invite sur les terres des autres et dans les plus grandes manifestations. Comprenez donc que l’Algérie a opté pour sa chimio. Et elle est sportive. Avec les descendants de Theodor Herzl, jamais, il n’y aura d’alchimie. Et ce, peu importe le tribut à payer en termes de conséquences et de sanctions. Peut-être que des carrières seront gâchées et des rêves brisés. Cela reste le plus dérisoire des prix car d’autres payent, tous les jours, de leur vie. Vive la Palestine.