Le handball algérien est aujourd’hui en crise, rongé par des salaires impayés, une gestion défaillante et une fédération paralysée. Des entraîneurs comme Alain Portes ont jeté l’éponge, illustrant la dégradation de la discipline. Avec l’arrivée de Walid Sadi au ministère des Sports, des réformes sont attendues, mais la question reste : qu’attend-on pour redresser la situation ?
Le handball algérien touche le fond. Ce sport, qui a longtemps été une fierté pour notre pays, est désormais dans un état de crise grave. Alain Portes, après une expérience marquée par des promesses non tenues, a clairement exprimé son refus de revenir entraîner l’équipe nationale. Salaires impayés, contrats bafoués… tout cela n’est plus acceptable.
Et ce n’est pas mieux pour Farouk Dehili, le sélectionneur actuel, qui n’a toujours pas reçu son salaire depuis un an, contraint de cumuler ses fonctions de sélectionneur avec son poste d’entraîneur à Skikda. Cette situation est non seulement intenable, mais elle ruine également la crédibilité de notre sport.
Ce n’est pas tout. Le championnat national, qui fut un véritable pilier du handball algérien, est aujourd’hui en pleine dérive. Les clubs se débattent dans des difficultés financières, les infrastructures sont obsolètes, et l’organisation générale du championnat laisse franchement à désirer. Résultat : la qualité du jeu en souffre, et nos jeunes talents peinent à se faire une place sur la scène internationale dans de telles conditions.
Le problème ne réside pas dans un manque d’argent, mais dans la manière dont celui-ci est géré. La gestion chaotique, les luttes de pouvoir incessantes au sein des fédérations, et l’absence totale de vision stratégique ont conduit le handball algérien à la dérive. Loin d’être soutenu, le sport national a été négligé par ceux qui étaient censés le porter.
Sadi peut marquer l’Histoire
Walid Sadi, a pris les rênes du ministère des Sports avec la promesse de réformes. Mais à l’heure actuelle, il est plus que temps de passer des paroles aux actes. Le handball, à l’instar de nombreuses autres disciplines, a besoin d’une transformation radicale. Ce ne sont pas simplement de nouvelles infrastructures ou plus de compétitions qui régleront les problèmes. Ce qui manque avant tout, c’est une vision claire et une gestion rigoureuse. Il est indispensable de réorganiser les clubs, d’assurer la transparence financière et, surtout, de mettre fin à la corruption qui gangrène certaines fédérations avec un contrôle stricte des finances. Le soutien aux jeunes talents doit être renforcé, avec des structures modernes et des entraîneurs compétents. Ceux qui ont échoué doivent partir. Les Assemblés Générales de la majorité des Fédérations sportives sont gangrenées par des parasites qui massacrent et prennent en otage le sport algérien en connivence avec les nababs du Comité Olympique Algérien qui ne pensent qu’à sauvegarder leurs privilèges.
Le temps des belles promesses est révolu. Le handball algérien, et plus largement le sport en général, mérite un véritable projet de transformation. De nouveaux visages doivent apparaitre. Des dirigeants sportifs intègres et patriotes doivent prendre le relai pour rehausser le niveau et sortir le sport algérien de son marasme. Porteur d’espoir de ce renouveau, le jeune ministre Walid Sadi (45 ans) a une occasion en or de marquer l’histoire de son pays et réussir là où tous ses prédécesseurs au poste ont échoué. Cela nécessite du courage et de la détermination. L’Algérie attend des actes concrets. Il est grand temps d’agir. Avant qu’il ne soit trop tard.
Lorsque l’Algérie se qualifiait en finale de CAN de handball face à l’Égypte, à la dernière seconde. 🇩🇿
2 minutes d’émotions fortes. 🫠pic.twitter.com/rije4SIhHp
— Le Fennec (@LeFennecFC) January 27, 2024