Seul candidat déclaré, actuellement, aux prochaines élections de la CAF, Ahmad Ahmad pourrait finalement renoncer à briguer un second mandat. L’hypothèse de lancer un de ses lieutenants dans la course à 11 jours de la date butoir du dépôt des candidatures est fortement évoquée.
C’est la BBC qui a vendu la mèche. Cette dernière croit savoir de sources sures que le président de la CAF, Ahmad Ahmad, seul candidat pour le moment pour les élections de l’instance faîtière du football africain, songerait sérieusement à renoncer à se présenter. Et ce n’est pas sa contamination à la Covid-19 à son retour du Maroc, récemment, qui serait à l’origine de cette décision. Ce serait plutôt les casseroles de plus en plus bruyantes qu’il traine depuis son élection à la tête de la CAF qui le pousserait à se retirer.
Selon le média anglais, un lourd dossier fortement à charge serait actuellement sur le bureau de la commission d’éthique de la FIFA. Le dirigeant malgache encourt plus précisément une suspension par la chambre d’arbitrage de cette commission d’éthique indépendante de l’instance mondiale qui pourrait se prononcer sur son cas d’ici la fin novembre. Plutôt que de risquer de voir s’ouvrir ce que certains appellent la boite de pandore, Ahmad Ahmad pencherait plutôt pour un retrait sans bruit. A sa place, il laisserait concourir un de ses deux lieutenants.
Favoritisme, corruption et surfacturations
Pour le moment, tout ça reste de simples bruits de couloirs, même si dans les arcanes de la CAF beaucoup voient d’un mauvais œil une future réélection du Malgache, visé par au moins deux enquêtes judiciaires dont l’une avait conduit à son placement en garde à vue à Paris, en 2019. En cause, une sombre affaire de corruption et favoritisme au profit de Tactical Steel, une petite PME française dont le Malgache est proche. On parle d’une facture douteuse d’un montant de 1 million de dollars pour la fourniture de 22 000 articles au lieu de 250 000 euros pour 15 000 articles avec le traditionnel partenaire Puma dont le contrat a été résilié abusivement à la veille du CHAN 2018, comme révélé par nos confrères algériens de Botola.
L’incertitude plane concernant les prochaines élections de la CAF. D’autant qu’à 11 jours de la clôture des candidatures, seul Ahmad à déposé son dossier. L’absence, jusqu’ici d’un concurrent de poids capable de contrebalancer les rapports de force au sein du comité exécutif de l’instance africaine fait qu’aujourd’hui le seul choix qui reste c’est de trancher entre Ahmad et Ahmad !
🧑⚖️ Le président de la CAF Ahmad Ahmad est sous la menace d'une sanction de la part de la commission d'éthique de la FIFA !https://t.co/JdtHixPZev
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) October 29, 2020