Il y a de ces matchs qui peuvent changer un destin. Celui là pourrait juste maintenir l’équipe en vie dans son périple vers la Russie. L’Équipe nationale animera une empoignade capitale cet après-midi face à la Zambie pour le compte des éliminatoires de la Coupe du Monde 2018. La victoire sera vitale étant donné que le Nigéria, leader du groupe « B », compte (déjà !) 8 points d’avance sur les Fennecs. À trois journées de la fin, la défaite sera fatale. Le nul aussi.
Parfois, il faut bien s’accrocher à l’espoir. Ce dernier fait vivre. Mais aujourd’hui, seul le triomphe évitera de trépasser. Le rêve de disputer un troisième Mondial est sérieusement menacé. Il ne pourrait être maintenu que si les Verts, en conquérants chez les Zambiens, prennent le dessus. Une rencontre aux contours de sursis footballistique. Là, c’est plus qu’une opposition de balle ronde sachant que c’est un virage crucial avant d’amorcer la ligne droite. C’est « une bataille », comme l’a qualifiée Carl Medjani mercredi en conférence de presse, qu’il faudra remporter pour pouvoir envisager suite au parcours. Surtout après la démonstration de force nigériane avec la correction (4-0) infligée aux Camerounais hier. Une remarquable performance pour consolider les « Super Eagles » incontestablement aux commandes du quatuor.
Les 3 points pour forcer le destin
« Samedi, il faudra gagner point ! » a prévenu le gardien Raïs M’Bolhi qui gardera les cages de L’EN. Si le Nigéria a marqué son territoire, la donne n’a pas changé car la victoire était, de toute façon, recommandée. Sauf que là, elle devient primordiale. Il faudra faire abstraction de certains paramètres comme l’absence de Riyad Mahrez et l’obligation de composer avec une défense toujours en chantier. Le néo-Fennec Hassani est annoncé titulaire en défense centrale avec Bensebaïni alors que Mandi prendrait place à droite et Ghoulam à gauche. Pour ce qui est de l’entre-jeu, on devrait voir la paire Bentaleb – Taïder et le tandem Brahimi – Hanni plus haut. Dans le compartiment offensif, Islam Slimani devrait être épaulé par Hilal Soudani, aligné à droite, qui profite de la défection de Mahrez.
L’absence du numéro 7 tombe au mauvais moment car il aurait été d’un précieux apport pour ce rendez-vous ô combien important ! La faute à un mercato d’été qui l’a contraint de quitter précipitamment le stage de l’EN sans pour autant pouvoir conclure une quelconque transaction. Un épisode qui « n’a en rien affecté la concentration du groupe qui s’est entraîné loin de toute pression », assure le sélectionneur d’ « El-Khadra » Lucas Alcaraz. Quoi que l’on dise, la pression sera présente au coup d’envoi car l’enjeu est conséquent. Contre les « Chipolopolo » ça sera vaincre ou mourir. Un peu comme les camarades de Karim Ziani en 2009. À l’époque, ils l’avaient emporté sur les mêmes terres (2-0) grâce à Bougherra et Saïfi. La génération actuelle pourra-t-elle rééditer l’exploit ? C’est dans ses cordes. Pour échapper au filet de l’élimination, c’est une obligation.
Mohamed Touileb, La Gazette du Fennec