A bientôt 35 ans, Riyad Mahrez est proche de la retraite. Notamment celle avec la sélection. Le concerné a laissé entendre, en juillet dernier, qu’il compte raccrocher à l’international au terme de la saison en cours qui aura la Coupe du Monde 2026, que l’Algérie retrouve, comme clou du spectacle. Son match face à l’Ouganda était certainement son dernier dans les éliminatoires d’un Mondial. C’est déjà un petit événement.
« Cette saison sera très importante avec la Coupe d’Afrique et potentiellement la Coupe du Monde. J’espère terminer en 2026 sur une belle Coupe du Monde », indiquait Mahrez en pré-annonce d’une retraite plus que jamais imminente. Il y a quelques jours, il confirmait cette tendance. Le natif de Sarcelles déclarait, au sortir de la qualification actée contre la Somalie, que « ce sera ma dernière Coupe du monde. Je ne suis pas Ronaldo. Je donnerai tout ce que j’ai pour représenter l’Algérie de la meilleure façon possible. »
7 buts et 9 passes en 22 matchs d’éliminatoires du Mondial réunies
Pour le deuxième joueur le plus capé (107 matchs) de l’histoire de l’EN derrière Aïssa Mandi (110 capes), le Mondial des Amériques sera son deuxième en carrière. Le premier était celui en 2014 au Brésil. A l’époque, il n’avait fait qu’une seule apparition dans la compétition. C’était en ouverture contre la Belgique. Par la suite, il disparaissait des plans de Vahid Halilhodzic. Il faut dire qu’à ce moment, il n’était pas encore le joueur confirmé qu’il deviendra deux années après avec Leicester City.
Par ailleurs, la campagne de qualification pour le Mondial 2014, il ne l’avait pas faite. En effet, il n’avait débarqué qu’en préambule du Mondial en mai. Le gaucher a fait une première apparition contre l’Arménie délivrant une passe décisive pour le succès 3 buts à 1. C’était la première offrande des 38 qu’il a faites avec les Verts depuis. Après cette Coupe du Monde mémorable, il a commencé à s’imposer comme élément majeur sous les ordres de Christian Gourcuff. Cette image où l’on le voyait être porté par ses coéquipiers après le match contre les Somaliens montrent la place qu’il a désormais au sein des Guerriers du Désert.
Pour ce qui est du Mondial, il fera les phases qualificatives pour les éditions de 2018 et 2022 sans réussir à valider le billet avec El-Khadra. Après deux échecs, il est parvenu à emmener les siens pour la CDM 2026. Concernant son bilan global dans les éliminatoires du rendez-vous quadriennal, Mahrez (4e buteur historique Dz avec 33 pions) compte 7 buts et 9 passes décisives en 22 matchs. Plutôt pas mal. Même si certains lui reprochaient – à juste titre – de ne pas avoir été décisif lors du “dramatique” Algérie – Cameroun quand tout le monde s’attendait à ce qu’il montre la voie aux siens.
Hadj Moussa, Bouanani et Kebbal doivent se tenir prêts
Trois ans et demi après ce ratage qui hantait les esprits, Mahrez fait partie de l’équipe qui signe la 5e présence des Fennecs dans le raout footballistique sous les ordres de Vladimir Petkovic. Après deux désillusions, il a savouré cet accomplissement. “C’est peut-être la première fois pour certains et la dernière. Nous (les cadres, NDLR), ça fait onze ans qu’on est là et c’est notre deuxième qualification en Coupe du Monde seulement. Donc profitez de ces moments-là les gars. Restez sur le terrain et profitez. El hamdou Allah, on est qualifiés”, a-t-il lâché dans son discours dans le vestiaire avant le match contre l’Ouganda.
Sa causerie était devant Badredine Bouanani annoncé comme l’un de ses héritiers potentiels en compagnie d’Anis Hadj Moussa ainsi qu’Ilan Kebbal. Si ces trois là prennent toujours leur mal en patience pour grappiller des minutes en présence du “patron” de l’aile droite, ils devront se tenir prêts dès la saison à venir car Mahrez fera vraisemblablement son “jubilé international” en septembre.
Spécial LGDF/Stat’ : Le vrai nombre de passes décisives de Mahrez en sélection