Absent depuis la CAN 2021 désastreuse au Cameroun en 2022, Yacine Brahimi (34 ans, 66 sélections) a effectué un retour en grâce chez les Verts. Titulaire et capitaine face à la Bolivie (3-2), l’ancien stratège du FC Porto a endossé le costume de patron. Et ça lui va à la perfection.
C’est incontestablement ce qui a manqué à l’équipe nationale en Côte d’Ivoire en janvier dernier: un véritable leader technique. Trop mou, en deça de son niveau, Riyad Mahrez n’était que l’ombre de lui-même. Et comme les autres cadres n’étaient pas meilleurs non plus, l’équipe nationale s’est retrouvée comme sans âme et incapable d’élever son niveau de jeu face à la modeste Mauritanie.
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— Équipe d'Algérie de football (@LesVerts) March 23, 2024
Parti dans une période de réflexion sur son avenir avec les Verts, l’absence de l’ailier droit du Ahli SC a favorisé le retour en grâce d’un certain Yacine Brahimi. Absent du groupe depuis la CAN 2021 au Cameroun, le percutant ailier gauche a attendu le départ de Djamel Belmadi pour effectuer son retour en sélection. Pourquoi cette longue absence ? Il ne faut en tout cas pas compter sur le joueur formé au Stade Rennais pour nous en dire plus sur les raisons qui l’ont poussé à mettre sa carrière internationale entre parenthèses, mais on peut imaginer aisément qu’avec l’ancien sélectionneur c’était loin d’être l’amour fou.
Envie et hygiène de vie
Peu importe. Tout ça est derrière maintenant. Yacine Brahimi est revenu gonflé à bloc et cela fait un bien fou à la ligne offensive des Verts. Sur tous les bons coups de l’Algérie, le maître à jouer d’Al-Gharafa a été décisif face à la modeste Bolivie (86ème mondiale) en distillant notamment la balle de l’ouverture du score à Amine Gouiri après un effort individuel impressionnant en première mi-temps. Moins en vue en seconde période, Brahimi a prouvé qu’en jouant simple et en faisant preuve d’altruisme tout en gardant son coté spectaculaire, il pouvait rendre de grands services à la sélection. Pourvu qu’il fasse preuve de constance et ne retombe pas dans ses travers individualistes.
Véritable vestige de l’Equipe nationale -il a fêté sa première sélection le 26 mars 2013 face au Bénin- Brahimi (34 ans et une hygiène de vie irréprochable) est donc revenu en terrain conquis. C’est d’ailleurs tout naturellement qu’il a hérité du brassard de capitaine et un statut de patron qu’il va devoir assumer pour les mois et peut-être les années à venir avec la CAN 2025 au Maroc en ligne de mire. Car si Mahrez n’a pas dit encore s’il revêtira à nouveau le maillot vert, Vladimir Petkovic semble avoir déjà choisi ses hommes et justifier quelques bons vieux proverbes : “les absents ont toujours torts” et “nul n’est indispensable“.
Brahimi face à la Bolivie :
https://twitter.com/simocomps/status/1771338545103327442
