Ce n’est pas pour faire la fine bouche ou chipoter, mais, ce dimanche contre le Mali, on a, par moments, vu l’équipe nationale déjouer. C’était un problème de dispositif plus que celui d’individualités. Même si elle a été mise en difficulté, l’EN a réalisé l’essentiel dans le foot : gagner. Ceci est une force. Mais il faut savoir que ce n’est pas tout le temps que l’insuffisance n’est pas sanctionnée. Pour cette fois, c’est passé.
Le paradoxe veut que dans une rencontre qu’ils n’ont pas vraiment maitrisée, les Fennecs n’ont pas vu leurs filets trembler. Mieux, ils sont sortis vainqueur par le plus petit des écarts pour prolonger la série d’invincibilité. Malgré certaines faiblesses qu’on a pu relevées pour cette deuxième sortie amicale du mois de juin, la victoire nous oblige à voir le verre de son côté plein.
Seule la victoire est belle. Après tout, à quoi ça aurait servi de bien jouer et perdre ? A rien tant l’enjeu de rester imbattables était là. Même si tout le monde peut marteler que ce n’est pas une obsession. D’ailleurs, peut-être que cet enjeu a, d’une certaine manière, pesé psychologiquement. Surtout quand le record est à portée. Ça serait mentir de dire qu’un footballeur peut y faire abstraction. On ne peut bouder l’Histoire quand on peut la marquer d’une pierre blanche.
Le talent compense les défaillances et imperfections
Quand le collectif présente des imperfections, on peut compter sur les individualités et le talent. Cela part de la vista de Belaïli et son jeu en première intention à Riyad Mahrez qui a dézoné pour être dans le dépassement de fonction et faire parler sa brillante finition. Le génie peut faire sortir l’équipe des plus inextricables des situations. Ce soir, on en a eu l’illustration. Surtout contre adversaire qui a décidé de mettre El-Khadra à contribution dans tous les compartiments. Notamment au milieu de terrain « où ils nous ont posé énormément de difficultés » comme l’a bien relevé Riyad Mahrez en conférence de presse.
Si la bataille dans l’entre-jeu a été compliquée, la guerre, c’est les Verts qui l’ont gagnée en étant les seuls à avoir transpercé le dernier rideau de l’adversaire. Après tout, ce n’est pas pour rien qu’on les surnomme les Guerriers du Désert. Pour conquérir, il faut triompher. Et cela, le commando de Belmadi sait le faire. Le bilan est implacable : 21 victoires pour 7 nuls et 1 petite défaite qui date du 16 octobre 2018. Soit presque 3 ans sans perdre.