Très en vue cette saison avec le FC Metz, Alexandre Oukidja semble gagner des galons. Cela lui donne beaucoup de confiance. Assez pour ambitionner bousculer la hiérarchie en sélection. Il viserait même devenir titulaire. Pour cela, il faudra qu’il déloge un Raïs M’Bolhi qui règne en maître depuis bientôt 10 ans.
Qui peut regarder M’Bolhi (74 capes pour 28 clean sheets) dans les yeux ? Alexandre Oukidja (31 ans) semble en mesure de le faire. Du moins, si l’on croit sa dernière déclaration faite à Actu Foot. Bien qu’il n’ait pas joué la moindre minute lors de la CAN-2019 (même pas dans le 3e match face à la Tanzanie qui comptait pour du beurre), il ne se décourage pas.
Même s’il n’a pas fait la moindre apparition lors du tournoi égyptien, le sacre avec l’Algérie semble l’avoir galvanisé. D’ailleurs, avec les Messins, qu’il a rejoint en 2018, il compile les bonnes performances. Les chiffres sont là pour en témoigner. On parle d’un portier qui a gardé sa cage inviolée à 8 reprises en 28 journées. Aussi il a réalisé 153 arrêts et 93 sauvetages. Personne en Ligue 1 Conforama ne fait mieux que lui dans ce domaine. Et quand on joue dans l’un des cinq grands championnats européens, on devient un candidat crédible pour le poste en équipe nationale.
Presque le moment ou jamais
Longtemps dans l’ombre de Doukha et -surtout- M’Bolhi (deux participations en Coupe du Monde), l’ex sociétaire du RC Strasbourg veut se faire de la place. Pour l’instant, s’il a compilé les convocations pour les différents stages, il n’a joué que deux rencontres avec les Fennecs. Et elles étaient toutes les deux amicales. En effet, Oukidja a eu droit à 90 minutes face à la Tunisie (1/0) le 26 mars 2019 et une mi-temps face à la RD Congo (1/1) le 10 octobre écoulé. Et les deux capes étaient en amical.
A la question si être le keeper principal de l’équipe nationale, il ne s’est pas débiné. « Le poste de numéro 1 ? Oui c’est une ambition », a-t-il reconnu. « Mais j’ai un grand respect pour mes concurrents qui sont devant moi. Je les ai beaucoup regardés au début. Maintenant que j’ai quelques rassemblements derrière moi on se parle normalement », ajoute le dernier rempart. Aussi, il assure travailler dur avec le FC Metz « pour être performant afin d’espérer faire quelques matches en sélection. Mais il y a de la concurrence.» Il faut dire qu’à bientôt 32 ans, c’est le moment ou jamais de s’imposer. Même si pour un gardien de but, il reste de la marge au niveau de l’âge.
