L’image était terrible. Comme ses joueurs, Djamel Belmadi s’était écroulé sur la pelouse de Mustapha Tchaker en détresse. Le sélectionneur national a “échoué” dans sa seconde mission qui consistait à qualifier les Verts en Coupe du Monde. Un rêve qu’il a caressé avant de sombrer dans une fin cauchemardesque.
C’était le match le plus important de sa carrière. Il l’avait admis. Et il n’a pas pu l’emporter. En cumulé, l’EN a fait un nul (2-2) mais les deux buts à l’extérieur du Cameroun valent double. Cela fait 4 buts à 3 en faveur des Lions Indomptables. Assez pour tout gâcher.
On pourrait discuter certains choix. Notamment dans l’approche de la rencontre ou les changements dans le temps additionnel. Mais Belmadi a tout essayé pour amener ses troupes au Qatar. On ne peut pas nier son coup tactique remarquable qui a permis le succès 1 but à 0 à l’aller. Pour le “retour”, l’enjeu a pris le dessus sur le jeu. C’est plus l’aspect mental et la concentration qui ont fait défaut aux Fennecs. Des paramètres sur lesquels il n’a pas vraiment d’emprise.
La CAN-2019 et la série d’invincibilité en hauts faits
L’euphorie du but d’Ahmed Touba était telle que le staff technique a “oublié” de donner des directives aux Verts pour empêcher l’adversaire de jouer la touche tranquillement et faire ce centre fatal. Tout semblait aligné pour aller disputer la 5e Coupe du Monde de l’histoire et offrir à Belmadi ce sésame qu’il désirait tant pour boucler la boucle avec El-Khadra.
Depuis sa désignation sur le banc le 02 août 2018, le successeur de Rabah Madjer a dirigé 42 matchs pour un bilan de 28 victoires, 10 nuls et 4 défaites dont celle de ce mardi soir qui fait mal. Les points culminants de son passage sont certainement le triomphe à la CAN-2019 et la série d’invincibilité de 35 rencontres. L’épopée Belmadi était formidable. Et on aurait aimé qu’elle ne se conjugue pas à l’imparfait.