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Entre Algérie, Porto et football africain : Rabah Madjer se livre

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Rabah Madjer

Rabah Madjer, figure emblématique du football algérien et africain, s’est récemment confié dans une interview avec « Foot Africa ». L’ancien attaquant vedette de l’équipe nationale algérienne et du FC Porto a partagé ses souvenirs, réflexions et visions sur le football, aussi bien en Algérie qu’à l’international. Voici les moments forts de cette entrevue.

Madjer a évoqué avec émotion son passage au FC Porto, où il a marqué l’histoire avec son célèbre but de la talonnade lors de la finale de la Coupe des clubs champions de 1987 contre le Bayern Munich. Il se rappelle encore de son duel avec Hansi Flick, alors milieu de terrain pour le Bayern : « Hansi Flick était un milieu très solide, mais il ne pensait pas que j’allais oser tenter cette talonnade en pleine finale. C’était un geste audacieux. »

Toujours en contact avec certains de ses anciens coéquipiers, l’ancien sélectionneur de l’Algérie souligne l’amitié qu’il conserve avec Paulo Futre et António Frasco, deux légendes portugaises qui ont marqué l’histoire du FC Porto à ses côtés.

Une carrière marquée par un transfert avorté à l’Inter Milan

Madjer a également partagé l’un des moments les plus frustrants de sa carrière : son transfert raté à l’Inter Milan en 1988. Il était prêt à rejoindre le club lombard pour former un trio redoutable avec les Allemands Lothar Matthäus et Andreas Brehme, mais une grave blessure a mis fin à ses espoirs : « C’était une grande déception pour moi. J’étais à deux doigts de devenir le premier joueur arabe et africain à jouer en Serie A, mais la blessure a tout fait capoter. »

La CAN 1990 : Une victoire historique

Revenant sur son expérience avec l’équipe nationale algérienne, Madjer a notamment souligné la difficulté de la finale de la CAN 1990 contre le Nigeria, malgré une victoire éclatante 5-1 en phase de groupes contre ce même adversaire : « Nous avions tout donné durant le tournoi, mais la finale était particulièrement difficile en raison de notre état de fatigue. Gagner une CAN est une épreuve très physique. »

Il a également rappelé avec amertume l’échec de la qualification pour la Coupe du monde 1990, pointant du doigt la solide opposition de l’Égypte lors des éliminatoires : « C’était très difficile au Caire, avec plus de 100 000 supporters égyptiens dans les tribunes. »

Les perspectives du football africain

Interrogé sur les chances d’une équipe africaine de remporter un jour la Coupe du monde, l’ancien joueur algérien est resté prudent, tout en soulignant le potentiel du continent : « L’Afrique doit encore combler certains retards, notamment sur le plan tactique et structurel. Je pense que cela prendra encore quelques années avant de voir une équipe africaine soulever le trophée mondial. »

Enfin, Rabah Madjer a conclu en se montrant ouvert à de nouveaux défis en tant qu’entraîneur, que ce soit pour une équipe nationale ou un club arabe ou africain. À 65 ans, la légende algérienne reste un acteur majeur du football, tant par son expérience que par son engagement à transmettre son savoir.

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