L’Algérie a largement dominé le Soudan au tableau d’affichage mercredi pour sa première sortie dans la CAN 2025 (21 décembre – 18 janvier) au Maroc. Le score était sans appel. Malgré cela, des dysfonctionnements ont été constatés. Notamment sur les transitions défensives et la rigueur tactique pour certains joueurs. On y ajoutera du manque de réalisme. Des imprécisions qui pourraient êtres punies dans des matchs à l’enjeux plus sérieux et contre des adversaires plus coriaces. Analyse.
On l’a constaté. Si l’équipe nationale a constamment eu le ballon avec près de 60 % de possession (58 % plus exactement), elle n’a pas pu se montrer réellement dangereuse avec les Soudanais qui ont “obligé” les Verts à passer constamment sur les ailes pour les obliger à centrer ou jouer long. Dans ce domaine, l’adversaire partait avec un atout important : la taille. Par conséquent, les Faucons de Jediane qui étaient globalement dominateurs dans les… airs.
Flottement sur les transitions
Malgré cela, Bounedjah a réussi a remporter un des duels aériens pour permettre à Ibrahim Maza d’inscrire le 3e but. On soulignera donc la résilience de l’attaquant qui a fini par craquer psychologiquement après le coup de sifflet final. Séquelles de la bataille pour un joueur qui a passé la partie à “boxer” pour rincer une arrière-garde du Soudan qui n’a pas été si mauvaise que ça. La supériorité technique et la rapidité dans certaines transitions offensives Dz a fini par avoir raison de la résilience adverse.
Par ailleurs, les protégés de Kwesi Appiah ont pu (dé)montrer et rappeler qu’El-Khadra a toujours des réglages à faire. Notamment défensivement. Le milieu de terrain ne s’est pas montré assez compact pour protéger l’arrière-garde. Aussi, le bloc haut mis en place par Vladimir Petkovic fait exposer l’EN aux contres lors des pertes de balle dans des zones de rupture. On a pu relever cela sur l’action qui a vu le portier Luca Zidane s’illustrer pour priver l’attaquant Yaser Awad (38′).
Être plus rigoureux et tueurs
On soulignera aussi le déséquilibre à gauche avec les montées incessantes de Rayan Aït-Nouri devant. On a souvent pu voir que le couloir gauche manquait de densité en défense car le pensionnaire de Manchester City se projetait un peu trop. Le manque d’implication défensive était constatable. Dans ce domaine, il y a certainement des ajustements à faire (même si on a moins souffert après l’expulsion d’Adil) pour les sorties à venir tout comme dans la finition.
En effet, Bounedjah et Adil Boulbina (par deux fois) auraient pu corser l’addition. Mais leurs tentatives ne sont pas allées au bout. C’était sans conséquences parce que la sélection avait quasiment assuré les trois points. On retiendra cela comme positif car le boulot a été fait. Pas d’une manière parfaite. Mais il a été accompli. Et si on fait la fine bouche, c’est parce que les ingrédients dont dispose le sélectionneur ont de quoi permettre à l’Algérie de sortir le festin digne d’un banquet final.
