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Bounedjah, flaire du but en baisse ?

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Mardi, lors du nul (2-2) face au Mexique, on ne comptait pas Baghdad Bounedjah parmi les buteurs. On avait comme l’impression de revoir le même joueur qu’on a connu lors de la CAN-2019. C’est-à-dire, un élément généreux dans l’effort, le pressing et le jeu de remise mais peu inspiré pour faire mouche. L’inquiétude est là pour celui que Djamel Belmadi, driver de l’EN, considère comme son fer de lance attitré. Un statut qu’il n’est pas certain de préserver s’il ne retrouve pas le sens du but (très) rapidement et à l’approche d’échéances cruciales.

Ayant trouvé la faille à 19 reprises (pour 4 offrandes) en 35 sélections, Bounedjah a pu s’imposer comme l’attaquant principal des Fennecs depuis un bon bout de temps.  Notamment depuis l’arrivée de Djamel Belmadi aux rênes techniques. Auparavant, Vahid Halilhodžić avait décelé en lui des qualités et cru en lui sans pour autant l’utiliser souvent. C’était aussi le cas sous Christian Gourcuff puis Georges Leekens qui ne voyaient en lui qu’une pièce de rechange.

Confiance à outrance de Belmadi

Par la suite, Rabah Madjer lui a donné plus de temps de jeu lors de son bref et désastreux passage sur le banc. Puis vint Belmadi qui semblait convaincu de ses qualités de finisseurs pour l’avoir souvent vu dans la Qatar Star League. Surtout qu’il avait trouvé la faille dans 7 des 8 rencontres qu’il a débutées avec lui. Gambie (1-1), Bénin (2-0), Togo (4-1), Tunisie (1-1), Burundi (1-1), Mali (3-2) et Kenya (2-0), sont à recenser dans le tableau de chasse du sociétaire d’Al-Sadd (Qatar) où il est moins “saignant” ces derniers mois.

Cette belle série qui a fait de lui un indéboulonnable aux yeux du driver de l’EN. Ce dernier a  même cru en lui durant la CAN-2019 même s’il est resté muet pendant 5 sorties d’affilées et qu’il a raté un penalty crucial face à la Côte d’Ivoire en quarts. Un fait de jeu qui a failli coûter la qualification aux Guerriers du Sahara. En demie, contre le Nigéria, il a vendangé. Mais l’histoire retiendra que Bounedjah est l’auteur de l’unique but lors de la finale ayant mis aux prises les siens et le Sénégal. Un autre fait d’arme qui lui donne du crédit.

Généreux mais pas décisif

Depuis le sacre continental, il a continué à évoluer en pointe de l’attaque d’El-Khadra. Que ce soit en amical ou en officiel, Belmadi en fait toujours son titulaire même s’il l’avait ménagé contre le Botswana lui préférant Islam Slimani, deuxième meilleur buteur dans l’histoire de l’Algérie (29 pions) derrière Abdelhafid Tasfaout (36). Il aura eu droit à une dizaine de minute vers la fin de l’empoignade à Gaborone et 76 minutes hier face aux Mexique sans faire trembler les filets.

Dans le contenu, l’Oranais n’a pas été désastreux. Mais, au final, ce qu’on demande à un avant-centre, c’est de décanter la situation. C’est le premier critère sur lequel il est jugé. Beaucoup ne verront pas son pressing, illustré par cette action de Yacine Brahimi qui a récupéré le ballon suite à l’harcèlement de son compatriote sur le défenseur aztèque. Compréhensible. Même si cela reste quelque peu injuste.

Fulgurances et inconstance

L’impression est là. Tout comme l’inconstance de Bounedjah qui peut livrer une superbe prestation, comme ce fut le cas lors d’Algérie – Colombie à Lille (France) avec une copie de 1 but et 1 passe décisive pour un formidable succès (3-0), et être terne dans le match qui suit. Cette équipe nationale, très joueuse et offensive, a besoin d’un vrai serial buteur. Un tueur dans la surface de réparation qui sache exploiter la moindre opportunité.

La bonne nouvelle pour l’ex pensionnaire de l’USM El-Harrach et l’ES Sahel c’est qu’Andy Delort ne s’est pas montré à son avantage lors de cette date FIFA d’octobre et que Slimani est, pour l’instant, dans une mauvaise posture en club à Leicester City où il ne risque pas de gagner du temps de jeu.

En revanche, Karim Aribi, transféré récemment au Nîmes Olympique, peut le menacer s’il confirme son potentiel en Ligue 1 française. Une chose est sûre, avec Belmadi, le crédit est compté. Baghdad ne devra pas dormir sur ses lauriers. L’absence, qui risque de durer, de son compère Youcef Belaïli, avec lequel il a une connivence remarquable, ne risque pas d’arranger son cas.

Le résumé du stage d’octobre 2020 avec Nigéria et Mexique :

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