Ils l’ont fait, les Z’hommes ! L’Equipe Nationale d’Algérie est championne d’Afrique pour la 2ème fois de son histoire après le sacre obtenu à Alger en 1990. 29 ans après, en Égypte (s’il vous plait), les protégés de Djamel Belmadi ont gagné le titre continental en battant le Sénégal 1-0 (but de Bounedjah) au Stade International du Caire. Supportés par des milliers d’algériens qui ont fait le déplacement, Mahrez et ses camarades ont certainement fait leur plus mauvais match de cette campagne Égyptienne, mais une finale ne se joue pas elle se gagne !
Une finale ne se joue pas, elle se gagne !
Bounedjah, en manque de réussite depuis le début de la compétition, n’a pas mis beaucoup de temps à s’illustrer. Après moins de 2 minutes seulement, c’est Bennacer qui lance l’attaquant d’El Sadd (Qatar) sur le côté gauche. Bounedjah repique au centre et d’un tir contré par Sané, il lobe le pauvre Gomis qui ne constate que les dégâts. S’en suit une première mi-temps à sens unique où les Sénégalais ont tout tenté pour revenir au score. Avec un bloc défensif bas, les Verts ont été solide et comme face à la Côte d’Ivoire, El Khadra plie sans rompre. Les coups de pieds arrêtés se sont succédés mais l’arrière garde algérienne veillait. Au retour du vestiaire, Feghouli et les siens sont revenus avec de meilleurs intentions. Belmadi a visiblement su trouvé les mots qui ont permis un sursaut. Il s’agissait de moins subir.
Mané et les siens ont tout essayé sans véritablement prendre le dessus dans les 20 derniers mètres. A droite le duel Benesbaïni – Sarr, coéquipiers en club (Stade Rennais), a été l’attraction du match. Mais même lorsque le constantinois était dépassé c’est le roc Benlamri qui s’interposait. A droite Mandi, serein, a contrôlé cette défense qui n’a encaissé que 2 buts seulement en 7 matchs. Enfin M’bolhi, impérial sur les tirs sénégalais (3 tirs cadrés), a justifié son statut de numéro 1 (de tous les temps ?).
Les offensifs n’ont pas brillé ce vendredi soir mais étaient présents défensivement. Mahrez n’a pas gratifié l’assistance de dribles ou de débordements dont il a secret mais à l’image de Belaïli, le capitaine des Verts a été précieux dans le repli. Les milieux, durs sur l’homme, n’ont pas flanché même s’ils semblaient à la limite de la rupture. Feghouli remplacé par Tahrat dans le “money time” a pourtant essayé de faire remonter le bloc, en vain. Bennacer, le meilleur joueur de la compétition, était partout.
Un sacre mérité
Alors oui la finale ne fut pas de toute beauté, loin de là. Oui le Sénégal, cueilli à froid, a eu la possession (62%) et a été entreprenant. Mais l’Algérie mérite son sacre. Belmadi et les siens terminent avec la meilleure attaque (13 buts), la meilleure défense (2 buts) et un parcours flatteur. Les Verts ont battu le Kenya (2-0), le Sénégal 2 fois (1-0, 1-0), la Tanzanie (3-0), la Guinée (3-0), la Côte d’Ivoire (1-1, 5-4 aux tirs au but) et enfin le Nigeria (2-1). Le plan jeu fut bon. Avec un pressing omniprésent, une projection rapide vers l’avant et des joueurs talentueux, l’Algérie a maitrisé la compétition et aucune autre équipe n’a dégagé autant de maitrise collective.
Alors oui Monsieur Belmadi, l’ambition c’est gratuit, et vous avez réussi votre pari. Certains ne croyaient pas en vous, d’autres disaient que vous en faisiez un peu trop (sur les huis clos notamment) et quelques-uns vous ont cherché des poux. Mais à malin, malin et demi, vous avez tenu bon. L’amour du pays et du football ont été plus fort que tout. Il ne vous a pas fallu beaucoup de temps pour mettre l’Algérie sur de bons rails, pour transformer des joueurs sans âme en de valeureux guerriers. Monsieur Belmadi, s’il est vrai que rien ne se fait sans les joueurs, une équipe ne peut réussir sans grand entraineur. La Gazette Du Fennec, et surement ses lecteurs, vous disent MERCI. Les Z’hommes !
Khelifa Samir, La Gazette Du Fennec
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