Présents au tournoi UNAF des U20 en Tunisie, les internationaux algériens Mehdi Baaloudj et Cyril Khetir ont été licenciés de l’Olympique de Marseille. La direction phocéenne a décidé de rompre le contrat des deux jeunes Algériens pour des raisons assez obscures.
Alors qu’ils disputaient le tournoi UNAF avec l’Équipe nationale U20 il y a quelques jours, Mehdi Baaloudj (19 ans) et Cyril Khetir (19 ans) sont désormais sans club depuis le 26 décembre 2020. En effet, l’Olympique de Marseille a décidé purement et simplement de rompre les contrats des deux joueurs algériens. Les premiers échos de ce renvoi rapportent un éventuel non-respect du protocole sanitaire mis en place par l’OM. Une justification qui ne semble pas tenir la route.
Protocole sanitaire, vraiment ?
Testés positifs au COVID-19 à la mi-octobre, Mehdi Baaloudj et Cyril Khetir n’avaient pas pu participer au premier stage de l’Équipe nationale U20 à Alger qui servait de pré-sélection en prévision du Tournoi UNAF du mois de décembre. Un regroupement qui concernait de nombreux joueurs binationaux détectés par la cellule Task-Force mise en place par la FAF. Après avoir respecté la traditionnelle période de quarantaine à Marseille, les deux jeunes Fennecs, testés négatifs au Covid-19, se sont finalement rendus en sélection à la fin du mois de novembre afin d’honorer leur convocation à l’occasion d’un nouveau stage à Sidi Moussa. Un voyage visiblement autorisé par le club olympien mais qui a entraîné en parallèle une procédure de rupture de contrat entamée par l’Olympique de Marseille pour non-respect des mesures sanitaires.
Le comportement trouble de Nasser Larguet
Des raisons qui sont, pour l’heure, très obscures puisque selon nos informations en provenance de Marseille, il semblerait que ces deux renvois, sur ce prétexte plus que douteux, aient été actés afin de laisser de la place à d’autres joueurs au sein de l’effectif de l’équipe réserve. En effet, les deux joueurs algériens semblent avoir été mis à l’écart par le directeur du centre de formation Nasser Larguet. Ce dernier, ancien DTN du Maroc, a en effet recruté Oussama Tirghaline, un jeune international marocain (qui a participé sans problème au Tournoi UNAF), pour 1,2 millions d’euros en provenance de l’Académie Mohamed VI de football et envisagerait d’intégrer de nouveaux joueurs en provenance du continent africain et plus particulièrement du Maroc. Autre élément trouble, alors que Baaloudj et Khetir ont été autorisé à rejoindre la sélection algérienne U20, le prometteur défenseur Joakim Kada fortement demandé par le sélectionneur algérien n’a pas été autorisé à participer au tournoi des U20 en Tunisie.
La Task-Force de la FAF pointée du doigt
Par ailleurs, une procédure juridique est actuellement en cours entre les parties prenantes. Dans cette affaire, le timing interpelle d’autant plus que les deux joueurs, à qui il reste six mois de contrat (juin 2021), étaient régulièrement utilisés au sein de l’équipe réserve sans être considérés comme des “cracks” de l’effectif olympien. Pour rappel, Mehdi Baaloudj et Cyril Khetir ont pris part au tournoi UNAF 2020 en Tunisie disputant respectivement 111 minutes face au Maroc et à la Libye et 64 minutes face à la Tunisie et la Libye. Après cette mésaventure, la FAF devra forcément mener une enquête interne afin de déterminer la responsabilité de la Task-Force dans cet imbroglio et surtout défendre comme il se doit les deux jeunes internationaux algériens victimes d’une rupture manifestement abusive de leur contrat par la direction de l’Olympique de Marseille.