De retour à la gestion des affaires courantes, soixante-douze heures après avoir annoncé sa démission, Charaf-Eddine Amara est en train de mener une véritable purge à la FAF. Après avoir obtenu la tête de Réda Abdouche, président de la DNCG ces trois dernières années, le président démissionnaire a décidé de déchoir Mouldi Aïssaoui et Amar Bahloul de leur statut de membres du BF.
En guise de représailles pour avoir décidé de tenir un bureau fédéral, lundi, sans lui, Charaf-Eddine Amara a sévit. Dans une ultime manoeuvre dans le conflit l’opposant à la majorité de son bureau fédéral, le président sortant a décidé de suspendre à titre conservatoire Mouldi Aïssaoui et Amar Bahloul. Les deux hommes sont traduits devant la commission d’éthique.
Manquement à l’obligation de réserve
« La suspension provisoire des deux membres, au titre des mesures strictement conservatoires, concerne toutes leurs fonctions au sein du BF de la FAF et a pour suite directe et naturelle, dès sa prise d’effet, d’interdire l’exercice de toute activité liée directement ou indirectement à la fonction de membre du BF », a indiqué la FAF.
Cette suspension signifie que Bahloul et Aissaoui sont interdits de « toute déclaration sur quelconque question concernant le fonctionnement et les décisions, passées ou à venir, de la FAF ». Amara justifie clairement sa décision par le « constat d’atteintes répétées à l’obligation de réserve imposée par les statuts de la Fédération » et « pesant sur chacun des membres du BF ». En effet, Aïssaoui et Bahloul ont donné des interviews fracassantes à la presse nationale où ils dénoncé la gestion du président de la FAF.
Amara avertit les autres membres du BF
En suspendant ses principaux “bras droit”, le président de la FAF adresse une sérieuse mise en garde aux autres membres du Bureau fédéral. Désormais, seuls Amara et le porte-parole de la FAF sont autorisés à parler au nom de l’instance fédérale. « Les membres du Bureau fédéral sont tenus à l’obligation de réserve en dehors du cadre intérieur de la Fédération. Tout manquement à cette obligation sera considéré comme faute grave et traité comme tel », prévient Amara.
Cette suspension s’inscrit dans le bras de fer qui oppose depuis quelques jours Amara et la majorité de son bureau fédéral. De retour aux affaires soixante-douze heures après avoir annoncé sa démission, le président sortant est en train de mener une véritable purge au sein de la FAF. Plusieurs têtes sont tombées cette semaine sous les coups de boutoir dudit dirigeant qui confond entre contradiction et hostilité.
C’est dans ce climat électrique que Charaf-Eddine Amara a mis fin, ce week-end, aux fonctions de Réda Abdouche dont le travail à la tête de la DNCG ces trois dernières années est loué de tous.