FAF/Finances: Walid Sadi accable ses prédécesseurs

Dans son discours d’ouverture de l’assemblée générale ordinaire, samedi, au Cercle militaire de Beni Messous, Walid Sadi a brossé un tableau noir de la situation financière de l’instance qu’il préside depuis septembre 2023. La trésorerie est tellement trouée que ça fuit de partout.

«Nous avons hérité, à partir de septembre dernier, d’une situation financière catastrophique avec un déficit que nous n’imaginions pas ». C’est en ces termes que Walid Sadi a qualifié la situation financière de la FAF. Un situation qui est passée de “fragile”, selon le rapport du bureau fédéral de novembre 2023, à “en nette amélioration” en décembre à “sans nom” en mai 2024.

Ainsi, selon le commissaire aux comptes, la FAF accuserait un déficit de plus de 700 milliards de centimes. Ardoise héritée, selon Sadi, de ses prédécesseurs et accentuée par les charges  du CHAN et de la CAN U17 qui auraient généré des ardoises particulièrement salées.

Selon toujours le rapport exposé à l’assemblée générale, près de la moitié de la dette a été remboursée grâce aux subventions et l’argent des sponsors qui, faut-il le rappeler, sont des partenaires de la FAF depuis des années.

Si certains observateurs restent circonspects face aux chiffres avancés lors de l’assemblée générale élective, arguant que la situation financière de la FAF n’est pas aussi catastrophique que ça, arguant que les anciens bureaux n’ont pas exemple par bénéficié des recouvrements des dettes de certains partenaires et qui se chiffrent à coup de centaines de milliards de dinars, Walid Sadi ne s’est pas gêné à critiquer ouvertement ses prédécesseurs qui lui auraient légué, selon ses dires, une dette abyssale.

Et malgré les chiffres astronomiques avancés, le successeur de Djahid Zefizef a promis que «la situation sera rétablie lors de la présentation du bilan moral et financier de l’exercice 2025 grâce au soutien constant et permanant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune», a t-il dit. Avec quel argent ? Réponse à l’issue de l’AGO de 2025.