Le 1er juillet dernier, suite à des soupçons de corruption au sein de la Fédération algérienne de football (FAF) concernant la période des deux derniers mandats olympiques, une enquête a été ouverte par le pôle pénal national économique et financier près la Cour d’Alger. Pas moins de quatorze (14) cadres de la Fédération algérienne sont concernés par cette enquête.
L’audience d’hier a concerné les ex secrétaires généraux et cadres de la FAF. Les trois ex-présidents de la première instance du football algérien, Kheireddine Zetchi, Charaf-Eddine Amara et Djahid Zefizef, ont comparu devant le juge d’instruction. Les accusations portées contre eux mettent en lumière des pratiques financières douteuses et une gestion chaotique des ressources de la fédération. Reste à savoir s’ils seront placés sous mandat de dépôt ou sous contrôle judiciaire.
Selon le communiqué du Procureur de la République rendu public le 1er juillet dernier, les ex-présidents et cadres de la FAF sont accusés de « conclusion de contrats en violation de la procédure interne de conclusion de transactions dans le but d’accorder des privilèges injustifiés à des tiers, ce qui a entraîné la dilapidation des deniers publics au niveau de la Fédération algérienne de football et du Trésor public ».
Hier, le procureur de la République près la Cour d’Alger a donc placé trois ex responsables de cette instance fédérale de football sous mandat de dépôt, tandis que deux ex membres du Bureau fédéral ont été placés sous contrôle judiciaire. Selon les dernières informations, le même pôle pénal national économique et financier ouvrira un nouveau dossier de corruption le 9 novembre prochain, sans qu’aucune précision n’ait été donnée concernant son objet ou les responsables impliqués.
Après avoir été entendus par les enquêteurs, les accusés ont comparu devant le pôle économique près le tribunal de Sidi M’hamed. À l’issue de ces audiences, le juge d’instruction a ordonné la mise sous mandat de dépôt de deux ex secrétaires généraux de la FAF, Mohamed Saâd et Mounir D’bichi. L’ex directeur de l’administration générale de la FAF, Abdelghani Nekkache, est également concerné. D’autre part, les deux ex membres du Bureau fédéral, Abdellah Keddah et Larbi Oumamar, ont été placés sous contrôle judiciaire jusqu’à la fin de l’enquête.
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— La Gazette du Fennec (@LGDFennec) October 9, 2024
Ce qui est reproché aux trois ex-présidents
L’enquête a révélé des irrégularités majeures impliquant Kheireddine Zetchi, Charaf-Eddine Amara et Djahid Zefizef. Kheireddine Zetchi est accusé d’irrégularités dans le contrat avec Adidas et d’avoir créé une société écran pour détourner des fonds, contribuant ainsi à un important déficit financier à la FAF. Charaf-Eddine Amara est soupçonné de malversations dans la rénovation du Centre Technique National et d’avoir accordé un salaire exorbitant à Djamel Belmadi, garantissant une indemnité importante en cas de licenciement. Enfin, Djahid Zefizef est reproché d’avoir validé cet avenant controversé, causant un préjudice financier à la FAF. Ces actions combinées ont plongé la fédération dans une crise financière sans précédent, soulignant la nécessité de réformes profondes pour restaurer la confiance et l’intégrité au sein de l’organisation.