Rebbouh Haddad, premier vice-président de la FAF, devrait présenter, dans les prochaines heures, sa démission au bureau fédéral. Interdit de sortie du territoire et passible de poursuites judiciaires au même titre que son frère aîné, Ali, incarcéré à la prison d’El Harrach, le propriétaire de l’USM Alger devrait quitter la fédération sur la pointe des pieds pendant que Kheireddine Zetchi fait le dos rond.
La décision est prise et devrait être entérinée dans les heures à venir. Rebbouh Haddad, homme influent du BF version Zetchi, devrait démissionner de son poste de vice-président de la FAF sous peu.
L’homme, qui a présidé aux destinées de l’USM Alger durant près de dix ans avant de trouver un statut de « privilégié» dans le nouveau bureau fédéral de la FAF sous l’impulsion de Zetchi – ou l’inverse-, s’est vu confisqué son passeport par la justice algérienne et est interdit de quitter le pays jusqu’à nouvel ordre.
Alors que son frère aîné, le très influent Ali Haddad, a été déféré devant le procureur de la République mardi soir avant d’être transféré après audition à la prison d’El Harrach. Rebbouh Haddad devrait quitter ses postes de responsabilités à la FAF et à l’USMA en attendant de connaître les résultats de l’enquête enclenchée à son encontre par la justice algérienne dans les prochains jours.
Membre très influent au sein du bureau fédéral « bien qu’il ne connaisse rien au football », selon Messouad Koussa, Rebbouh Haddad a été accusé récemment par le président de la JSK de « comploter » et « d’instrumentaliser le corps arbitral à sa guise ». Des déclarations qui ont valu à l’audacieux président de la JSK 3 mois de suspension.
Zetchi fait le dos rond
La démission annoncée de Rebbouh Haddad de son poste de vice-président de la FAF intervient dans un contexte particulièrement difficile pour Kheireddine Zetchi qui subit, depuis quelques jours, des attaques en règles de la part de plusieurs personnalités du football.
Le successeur de Mohamed Raouraoua est accusé d’avoir « traficoté » et son dossier de candidature et son élection sous la « bénédiction » de l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, qui a eu un rôle prépondérant dans son intronisation, comme l’a révélé récemment Mohamed Zerouati, président de la JS Saoura. Pour rappel, ce dernier a reconnu à la télévision avoir participé, avec deux autres présidents de club, dont Hassan Hammar (ESS) à trafiquer le dossier de candidature de Zetchi.
Messouad Koussa, un temps membre du BF de Zetchi et dans une longue interview accordé au quotidien Le Buteur, a enfoncé le clou en appelant ce dernier « à démissionner de son poste dans l’intérêt du football algérien ».
A ces révélations fracassantes, Zetchi et la FAF ont choisi de garder le silence eux qui ont, habituellement, une simplicité déconcertantes à répondre à toute velléité par des communiqués souvent agressifs.
Il semblerait clairement que Kheireddine Zetchi a choisi de faire le dos rond en attendant que l’orage passe. Preuve en est, il fait exprès de retarder la tenue de l’assemblée générale de la FAF se contentant de nous brosser un tableau exhaustif de son bilan lors d’une interview « bateau » sur le plateau de l’ENTV.
Au dernières nouvelles, l’assemblée générale de la FAF ne se tiendra pas avant la fin du mois de mai. Zetchi espère sans doute qu’à ce moment-là les choses se tasseront et l’opinion publique sera occupée par la participation des Verts à la CAN-2019 car, dans sa tête, une démission n’est pas à l’ordre du jour. Sauf précipitation des événements…
Nabil Boughanem. La Gazette du Fennec
