Alors qu’aucun dossier de candidature n’a encore été déposé et que la date limite a été fixée au 12 mars, l’ex-capitaine et sélectionneur des Verts, Rabah Madjer, a laissé entendre dans un journal tunisien qu’il pourrait déposer sa candidature ces prochains jours.
«Pour le moment, je n’ai pris aucune décision. Beaucoup de choses sont dites actuellement. Peut-être que je me présenterai lorsque je jugerai le moment opportun, a expliqué Rabah Madjer au journal tunisien Assarih. Voyons voir d’abord ce qui se passe lors des prochains jours et on verra après ce que je déciderai concernant ma candidature.»
En position d’attentes comme de nombreux candidats déclarés, l’ancienne gloire du football algérien n’exclut pas de se positionner pour prendre la présidence de la FAF même si ses chances sont quasi-inexistantes face à une assemblée générale littéralement soumise au président sortant Mohamed Raouraoua. Ce dernier laisse toujours planer le doute concernant son avenir à la tête de l’instance sportive qui gère le football algérien et l’attente semble interminable pour ne pas dire insupportable tant elle paralyse l’avenir du football algérien.
Sévèrement taclé par Raouraoua lors de la dernière AG de la FAF, l’ancienne star du FC Porto n’a pas souhaité répondre à ces critiques sur les colonnes d’un journal tunisien. «Je ne veux pas parler de cette personne, elle ne m’intéresse pas du tout» a expliqué Madjer à son interlocuteur qui s’est contenté de défendre son bilan à la tête des Verts au moment où il a été limogé par Raouraoua en 2002. «Je pense avoir fait mes preuves en tant qu’entraîneur, mais malheureusement, on a déstabilisé l’équipe nationale juste pour m’atteindre».
Madjer – Raouraoua, une vieille querelle
Revenant sur l’épisode qui a justement servi de prétexte pour son limogeage brutale après son match nul face à la Belgique (0-0), l’ex-sélectionneur a évoqué la thèse d’un complot. «Je n’ai jamais parlé à un journal belge. Tout ce qui a été rapporté fait partie d’un complot qui a été orchestré contre ma personne. Tout a été préparé pour que je sois écarté de la sélection nationale. J’ai fait de l’excellent travail comme l’atteste notre match face à la Belgique qui s’est terminé par un score de parité. Comme je l’ai dit auparavant, certaines personnes malintentionnées ont tout fait pour m’écarter…», accuse Madjer qui semble toujours vivre dans le passé. Concernant l’avenir du football algérien, celui-ci est paralysé. Coincé entre les égos des uns et des autres candidats sans qu’on parle de concret et de programme pour sortir de l’impasse.
Yassine Benarbia, La Gazette du Fennec