Comme nous vous l’indiquions dernièrement, le FC Porto de Yacine Brahimi traversait une période quelque peu houleuse ces derniers temps. Une ambiance morose devenue peu à peu délétère et qui s’est littéralement transformée en révolte des supporteurs suite au naufrage des Dragões au stade Alvalade de Lisbonne. Le match nul à domicile de mercredi dernier face à Rio Ave, en plus d’être un supplice celui-ci aura sonné le glas du coach espagnol. Via un communiqué officiel du club, le couperet est tombé à mi-journée, Rui Barros, ancien coéquipier de Rabah Madjer est désormais le nouvel entraîneur du FC Porto en lieu place de Julen Lopetegui.
Chronique d’une éviction annoncée
Les dirigeants du FC Porto ont pourtant fait preuve de patience avec l’ancien sélectionneur des jeunes de la Roja au vu du niveau général et du jeu pratiqué cette saison. Intermittents depuis l’entame de la saison, les coéquipiers de Yacine Brahimi ont alterné ensoleillements en championnat et averses en Ligue des Champions. Le mois de décembre et l’élimination amère de la compétition européenne aura été l’élément déclencheur a posteriori. Coïncidence ? le début de l’hiver aura été également le début du froid entre l’équipe et son public malgré une collection de victoire en championnat. Des victoires en trompe-l’œil face à de modestes adversaires serait-on tenté de dire. Lassitude ou euphorie, les Lions du Sporting CP guidé par un Islam Slimani en pleine mutation sont venus éteindre les ardeurs de Porto, la seconde ville du pays. En effet, le doublé de Slimani a été pour ainsi dire capitale tout comme la ville de Lisbonne. Véritable tournant d’une saison, ces rencontres entre ténors du championnat sont en effet des joutes importantissimes dans la course au titre en Liga.
Slimani et Rio Ave scellent l’avenir de Lopetegui
Conséquence au classement : les Sportinguistas ont désormais les Dragons de Porto dans leur rétroviseur. Mais aussi des conséquences psychologiques, le naufrage d’Alvalade n’ayant pas été digéré ni par les supporteurs ni par des joueurs encore groggy, le match nul (1-1) face à Rio Ave aura été la prestation de trop pour Lopetegui souvent critiqué par ses joueurs, y compris Brahimi qui a manifesté des sautes d’humeurs lors de ses remplacements. Si l’ouverture du score d’Herrera avait permis d’éloigner le billot promis à son entraîneur, l’égalisation des visiteurs qui a contraint le FC Porto au partage des points aura scellé le destin du coach espagnol. Sous le feux des critiques, conspué par un public qui réclamait son départ immédiat à gorge déployée, les dirigeants portista ont accédé à la vindicte populaire. Lopetegui est démis de ses fonctions malgré un contrat qui court jusqu’en 2017.
Rui Barros pour relancer les Dragons
En optant pour Rui Barros, les dirigeants confient ainsi les clefs de la maison à un compatriote mais également un ancien de la maison qui a côtoyé un certain Rabah Madjer lors de ses débuts. Si cette expérience sera la première en tant qu’entraîneur en chef, l’ancien milieu de terrain de poche possède une collection de titre impressionnante avec le FC Porto.
Si le challenge que représente le championnat est loin d’être perdu (4 points de retard), l’Europa League est aussi un objectif cette saison pour les coéquipiers de Brahimi. Rui Barros aura fort à faire pour remobiliser son groupe. Mauvais résultats faisant, le coach portugais devra faire preuve de psychologie pour réenclencher la dynamique. Autre solution, Jorge Nuno Pinto da Costa, le président du club, pourra toujours recruter durant ce mercato hivernal. Habitué à vendre chèrement leurs ouailles, la direction du club devra cette fois mettre la main à la poche du doyen. Le nouvel entraineur devra avant tout diagnostiquer les causes au plus vite sous peine de voir les deux adversaires historiques se faire la belle. Bête blessée, le Dragon portugais actuellement 3è en Liga Nos, saura-t-il retrouver sa flamme ? Affaire à suivre…
Revoir le doublé de Slimani qui a crucifié Porto:
Rachid Amine,
La Gazette du Fennec