Chahuté après le scénario du match Algérie-Cameroun et la démission de Rajevac, Sofiane Feghouli sait que son retour en grâce en sélection passe par de bonnes performances en club. En manque de temps de jeu depuis son retour de blessure chez les Hammers, au cœur d’une polémique avec les anciens internationaux comme Madjer, relégué au second plan en sélection avec l’émergence de Mahrez, Sofiane Feghouli est dans une zone de turbulence. De quoi faire tergiverser le Fennec de 26 ans ? Pas du tout connaissant le fort caractère de l’ancien joueur de Valence qui attend impatiemment de répondre à tout le monde sur le terrain…
A tort ou à raison, Sofiane Feghouli en a pris pour son grade après le match face au Cameroun et la révolte du vestiaire à l’encontre du désormais ex-sélectionneur Rajevac. Accusé d’être l’un des principaux instigateurs de la rébellion, le n°10 des Verts s’est défendu sur les colonnes (étrangères) de So Foot expliquant avec la sincérité qu’on lui connait les raisons de cette montée au créneau.
Une erreur de casting de la FAF avec Rajevac
“Avec le coach, ça a été difficile dès le mois de septembre. Pour son premier match, contre le Lesotho, on s’est aperçus tout de suite que ça ne passait pas vraiment avec les joueurs. Dans la communication, les méthodes… Il ne connaissait pas le nom des joueurs, leurs positions. Donc, ça devenait très difficile”, explique Feghouli en toute franchise. “Et puis il y a eu ce match contre le Cameroun. La préparation a vraiment été délicate. On avait très peu de renseignements sur l’adversaire, on a peu travaillé tactiquement. En gros, on n’a pas travaillé comme on devait. Ensuite, les vingt-trois joueurs ont pris leurs responsabilité. On a envie d’aller au Mondial, on en a discuté entre nous et on a fait remonter les informations à la Fédération, parce que c’est elle qui gère ces situations de crise. (…) On a tous discuté en famille, tranquillement, pour comprendre les choix. Ensuite, on s’est aperçus qu’il y avait peut-être eu une erreur de casting de la Fédération concernant Rajevac“.
Un joueur vexé mais pas abattu
“J’ai entendu des choses très déplacées, méchantes, de la part de la presse algérienne. Ça ne peut que nuire au groupe et au staff de parler de la sorte sur nous. Je peux vous dire que tous ces gens ne connaissent pas la vérité. Il faut qu’ils reprennent leurs esprits, qu’ils n’oublient pas le passé. Les mêmes joueurs, hier adulés, sont critiqués aujourd’hui. Nous, on va continuer à donner le maximum, parce qu’on donne le meilleur de nous-mêmes à chaque rencontre. Dans ce groupe, il n’y a personne qui se prend pour une star ou je ne sais quoi. J’ai tout entendu et, franchement, certains propos ont été blessants, alors que tout ce qu’on a lu, c’est vraiment, vraiment faux” a encore expliqué Feghouli à la même source quelques jours après sa mise au point sur son propre compte Facebook.
Encore 4 matchs avec West Ham avant le Nigeria
Quand d’autres joueurs cadres font le dos rond et s’enferment dans un silence médiatique le temps de laisser passer l’orage, Feghouli n’est pas du genre à fuir ses responsabilités et assume parfaitement ses actes. Au delà des belles paroles accordées à la presse (étrangère) l’Algérien sait que son retour au premier plan en sélection passe par du temps de jeu à West Ham où il n’a pas d’autres choix que de s’imposer. Interrogé sur son faible temps de jeu le n°7 des Hammers ne s’inquiète pas. “Bilić me connaît depuis un moment déjà, il connaît déjà mes qualités, et il a confiance en moi. Après, moi, j’étais blessé pendant un mois, donc je suis revenu petit à petit avec l’équipe. Pas de quoi s’alarmer. Vraiment pas“. West Ham reçoit Sunderland ce samedi à 14h00 avant d’affronter ces prochains jours Chelsea, Everton et Stoke City. Le compte à rebours à commencer…
Yassin Benarbia, La Gazette du Fennec
