Ryad Boudebouz a été nommé Fennec du mois de Février ! Une désignation logique qui vient récompenser un exercice complet de la part de l’international algérien auteur de trois passes décisives ce mois-ci et qui a illuminé le jeu de Montpellier intraitable en ce moment. Un titre auquel il a prétendu plusieurs fois cette saison signe de son véritable retour en forme.
Pour sa première saison sous les couleurs de Montpellier, Ryad Boudebouz fait forte impression, malgré des prestations longtemps cachées par les résultats moyens de son équipe. S’il n’a pas été tout le temps irréprochable cette saison, on est loin du Boudebouz, suffisant et agaçant de la période bastiaise. Même si, pour sa défense, il semblerait que sa position trop basse sur le terrain ne l’est pas aidée à exprimer pleinement son talent.
Une chose visiblement bien comprise par Courbis en début de saison, qui a décidé de replacer Boudebouz plus haut sur le terrain, faisant de lui son créateur, dans une position de 9 et demi. Grâce à cela on a un peu retrouvé le Ryad qu’on aime, celui qui manque de respect à ses adversaires avec des dribbles aussi audacieux qu’insolents, celui qui distribue les balles décisives, bref celui qui nous émerveille avec son sublime pied gauche.
>> Le Best Of Boudebouz de février : un régal ! <<
Boudebouz est le joueur de Montpellier le plus important cette saison. Auteur de 8 passes décisives et un but, il est surtout impliqué dans plus de 70% des buts de son équipe ! Une statistique, qui place l’Algérien dans le top 5 des meilleurs créateurs d’Europe, rien que ça ! Dans ce classement rapporté par le journal 20 minutes, Boudebouz n’est devancé que par Ozil, largement en tête en termes d’occasions créées. Le milieu de Montpellier est un meilleur créateur que Neymar, De Bruyne ou encore Eriksen cette saison.
On n’avait plus vu un Boudebouz aussi capital pour son équipe depuis son époque sochalienne. Sous les ordres de Hantz, Montpellier évolue en 4-2-3-1 et Boudebouz nous régale dans la position de numéro 10 qu’il affectionne. Bien qu’il dézone beaucoup, il est très souvent au bon endroit au bon moment, pour distribuer la passe qui fera la différence. Fini l’irrégularité place à la facilité. Car oui, lorsque l’on regarde Ryad évoluer dans cette position on se dit que le football est facile. L’Algérien nous régale à chaque match de sa technique et de ses passes qu’il est le seul à tenter dans un championnat morose dominé par le PSG.
Le joueur qui entame sa neuvième saison dans l’élite, à tout juste 26 ans, est souvent la cible de beaucoup de critique. Les détracteurs souvent déçus de la trajectoire de l’Algérien promis à un avenir des plus brillants lorsque encore adolescent il martyrisait les défenseurs de Ligue 1. C’était un génie du ballon rond qui puait le football à des kilomètres. D’autres, à la rancune tenace, lui reprochent toujours son penchant pour la chicha, découvert lors d’un rassemblement de l’équipe nationale sous Vahid. Une belle bêtise qui lui aura valu une mise à l’écart en sélection.
Bonus : Boudebouz chambre Cazarre !
Depuis de l’eau a coulé sous les ponts et aujourd’hui Boudebouz peut sérieusement prétendre à une place dans le onze de l’Algérie. Surtout quand on sait que mis à part Slimani et Mahrez, les autres forces offensives des Verts ne sont pas vraiment en forme. Brahimi est d’une inconstance sidérante cette saison et Feghouli revient à peine d’une blessure qui l’a tenu éloigné des terrains longtemps.
L’inconvénient lorsque Boudebouz est bon c’est qu’on en veut toujours plus. Saura-t-il enfin passer ce palier qui lui permettrait enfin de viser plus haut que la Ligue 1 ? Seul l’avenir nous le dira.
Les 3 nominés de février – Taïder, Boudebouz, Ghezzal –
Rédaction : Saouthi Yahia,
Réalisation : Youssef Fekaïr,
La Gazette du Fennec.