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Décryptage

Mohamed El-Bachir Belloumi, au nom du père

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Un tour sur la toile pour trouver une vidéo qui date de 8 ans. « Oui j’ai un fils qui joue au GC Mascara qui a des qualités. J’ai un autre qui joue en seniors. Mais pour ce qui est du petit, il est gaucher comme Messi mais il aime Cristiano Ronaldo.» Le temps est passé, et le petit Mohamed El-Bachir a percé. Ceux qui l’ont vu mardi dernier face à la Tunisie à l’occasion du premier match du tournoi UNAF-2020 des U20, ont pu constater qu’il a du ballon.

Pour devenir héritier du père Lakhdar, Ballon d’Or africain en 1981, il y a certainement du chemin à faire. Beaucoup même. Mais le potentiel est là. Et il est indéniable. L’ombre du progéniteur planera inéluctablement et pèsera de tout son poids sur cette délicate patte gauche. Fait notable et non-négligeable, le papa était ambidextre. Il jouait du pied gauche et du droit même si ce dernier avait une certaine prédominance. Un avantage ; une rareté pour mesurer le degré génie.

Belloumi – Madjer : tel un duel sempiternel

Le fiston devra composer avec l’allusion incessante à celui qui lui a transmis son ADN. Et il s’avère que les capacités footballistique de qualité ont été transmises avec succès dans la génétique. Aisance et créativité sont les deux mots clés. D’ailleurs, Mohamed El-Bachir a trouvé celle pour faire sauter le verrou tunisien mardi. Son tir était contré mais a fini au fond de filets. Un coup de pouce du destin pour venir rehausser sa prestation.

Naturellement, l’effet de loupe est inévitable quand on est le fils d’un des footballeurs les plus doués dans l’histoire de l’Algérie. De l’Afrique même. Beaucoup pensent même qu’il est le meilleur joueur de tous les temps que le pays n’ait jamais connu. Cela reste subjectif. Et pour cause, beaucoup le mettent en concurrence avec le non moins légendaire Rabah Madjer dont le fils a opté pour le… Qatar. Là aussi, il y a comme une forme de similitude puisque Lakhdar n’a pas eu la chance de franchir les frontières et monnayer son bagage technique en Europe comme son compatriote a pu le faire avec le FC Porto notamment.

Briller pour s’exporter

Cependant, il faut préciser que Mohamed El-Bachir a, tout de même, passé des tests du côté du SCO Angers (France) en mars dernier sans que cela soit concluant. De retour en Algérie, il a pu signer un contrat avec le MC Oran et les U19 avec une forme de garantie de s’entraîner avec l’équipe fanion. La blessure puis les stages avec l’équipe nationale U20 pour préparer la campagne de l’UNAF 2020 à compter de septembre dernier l’avaient empêché de faire la préparation de pré-saison avec les Hamrawa.

De toute façon, avec ce tournoi régional, il est exposé et sous les coups des projecteurs. Pour l’instant, il s’est bien débrouillé en attendant la prochaine sortie contre le Maroc prévue vendredi (14h) au stade Chedly Zouiten (Tunis). Cette compétition pourrait être un tournant de sa carrière et une porte pour s’exporter à l’étranger. Un privilège que Monsieur Lakhdar n’a -hélas-pas eu. Par ailleurs, il y a, bien évidemment, le rêve de percer et jouer pour l’EN A avec laquelle le « padre » a compilé 100 sélections pour être l’international le plus capés. C’est pour mesurer le parcours à réaliser.

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