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EN : Ces temps de gloire qui ont façonné l’équipe nationale d’Algérie

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Durant les vingt dernières années, l’équipe nationale d’Algérie a connu des hauts et des bas, un succès en 2019 mais également de profondes désillusions. Cette semaine, La Gazette du Fennec revient sur ce vicennal avec un premier épisode consacré aux compétitions réussies de l’EN.

Entre 2000 et 2020, l’équipe nationale algérienne a disputé dix compétitions (huit Coupes d’Afrique et deux Coupes du Monde) sur 16 possibles. Côté réussite, on retient particulièrement trois phases finales.

1- CAN 2019

« J’ai récupéré une équipe vraiment en difficulté. Se porter sur le toit de l’Afrique en dix mois, c’est extraordinaire. J’ai dit qu’on allait à la CAN pour la gagner. Je voulais envoyer un signal fort aux joueurs, leur dire que je m’engageais pour un projet fort. Les titres, c’est ce qui m’intéresse »

(Djamel Belmadi lors de la conférence de presse après la finale)

Comment ne pas évoquer la dernière Coupe d’Afrique des Nations lorsque l’on parle de réussite. Avec un groupe pétri de talents, une dynamique de victoires retrouvée, et une ambition sans limites, l’EN d’Algérie a brillamment remporté cette compétition organisée en Égypte.

Du premier match face au Kenya (remporté 2-0) au dernier face au Sénégal (victoire 1-0) en passant par l’épique duel contre les Éléphants de Côte d’Ivoire (1-1 puis qualification aux Tirs au But 4-3), les hommes de Djamel Belmadi sont passés par tous les états psychologiques et physiques pour arriver sur le toit du football africain. Les camarades de Youcef Belaïli n’ont, d’ailleurs, dès l’entame de la compétition, laissé aucune miette à leurs adversaires.

Meilleure attaque du tournoi avec treize buts et deuxième meilleure défense avec seulement deux buts encaissés, les Fennecs comptent l’un des meilleurs passeurs (3 passes à égalité avec l’Ivoirien Franck Kessié) et meilleur joueur de la compétition parmi leur onze, le tout jeune Ismaël Bennacer. L’équipe type n’est pas non plus en reste puisque quatre joueurs Algériens y figurent (Raïs Mbolhi, Adlène Guedioura, Ismaël Bennacer, Riyad Mahrez). Un triomphe que l’on doit également à Djamel Belmadi, meilleur entraineur du tournoi.

Ce sacre a permis aux Verts d’Algérie de poursuivre sur leur incroyable lancée avec notamment une victoire en amical face à la prestigieuse Colombie (dixième au classement FIFA) mais également un très bon départ pour les qualifications de la CAN 2021. Une large victoire 5-0 face à la Zambie puis un second succès précieux en terres bostwanaises (0-1) ont ouvert un boulevard aux coéquipiers de Riyad Mahrez. L’équipe nationale d’Algérie reste sur 17 matchs sans la moindre défaite et ce, depuis le faux pas enregistré le 16 octobre 2018 au Bénin (défaite 1-0).

Algérie

Joueurs et membres des staffs de l’équipe d’Algérie lors de la levée du trophée de la CAN 2019

2- Coupe du monde 2014

« Je n’oublierai jamais le match face à l’Allemagne. On continue à me parler de ce match, même aujourd’hui. Nous étions tout près de battre le futur champion du monde »

(Vahid Halilhodzic pour Alkass en 2016)

Pour la deuxième fois consécutive et la quatrième de son histoire, l’Algérie est présente, en 2014, au Brésil, pour disputer la Coupe du Monde. Les hommes de Vahid Halilhodzic ont du battre le Burkina Faso dans un barrage aller retour des plus pesants (3-2 ; 1-0). Dans un groupe composé des Diables rouges de Belgique, de la Corée du Sud et de la Russie, les Fennecs parviendront à se hisser en 8ème de finale pour la première fois dans l’histoire du football algérien.

Confronté à la Belgique pour son premier match, l’Algérie démarre pourtant bien avec un pénalty obtenu et transformé par Sofiane Feghouli dès la 25ème minute. Le reste du match n’est qu’une attaque-défense, et avec seulement 32% de possession, les Verts s’inclinent logiquement deux buts à un. Une défaite très amère pour le public qui avait été habitué à une équipe offensive depuis l’arrivée de Vahid Halilhodzic. La suite n’est que le parfait opposé de cette triste entrée en matière, comme si ce match avait servi de leçon au coach bosnien et lui avait permis d’ouvrir les yeux sur la mentalité à instaurer, la tactique à mettre en place.

Pour le second match, Slimani &Co régalent, une victoire quatre à deux contre la Corée du Sud et une Algérie conquérante retrouvée (15 tirs cadrés contre 1 seul contre la Belgique lors du premier match). Les Guerriers du Désert n’avaient plus remporté de matchs en Coupe du monde depuis 1982 (sept matchs) autant dire une éternité. Ajoutons également que ce fut la première fois qu’un pays africain inscrivait quatre buts lors d’un match de Coupe du monde. Le match nul contre la Russie qualifiera les Verts pour un huitième de finale historique face à l’Allemagne.

Grâce à un Raïs M’Bolhi des grands soirs (11 arrêts lors de ce match), l’Algérie tient tête au futur champion du monde et fait durer le suspense jusqu’aux prolongations. Sortis par la grande porte, les Fennecs laisseront un très bon souvenir au monde du football, un groupe soudé, un coach au point tactiquement et des joueurs jouant avec les tripes. Cette compétition permettra également aux Verts d’accéder au top 20 du classement FIFA (18ème place) autrement dit d’entrer dans la cour des grands.

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La tête victorieuse d’Islam Slimani qui qualifiera l’Algérie pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde 2014. 

3 – CAN 2010

« On a échoué en demi-finale, on méritait mieux mais je pense que le bilan de notre participation est satisfaisant. Je retiens surtout notre réaction après la défaite face au Malawi et bien sûr le match de référence face à la Côte d’Ivoire »

(Yazid Mansouri, capitaine de l’EN après le match de la troisième place perdu face au Nigéria)

Après six ans d’absence, l’Algérie retrouve la Coupe d’Afrique des Nations en Angola dans la peau d’un futur mondialiste. Dans un groupe abordable (Malawi, Mali, Angola), les camarades de Karim Ziani se loupent complètement pour leur premier match face aux Flammes du Malawi.  Une défaite 3-0 assez surprenante puisque ces derniers n’avaient jamais remporté de matchs en Coupe d’Afrique. Une victoire face au Mali et un nul face à l’Angola permettront aux Fennecs de se qualifier in-extremis grâce au goal average particulier favorable par rapport aux Aigles du Mali (victoire 1-0).

L’Algérie se retrouve donc en quarts de finale alors qu’elle n’a inscrit qu’un seul but en 270 minutes de jeu. En face, la Côte d’Ivoire, mastodonte africain depuis son retour sur le devant de la scène en 2006. Emmené par une armada offensive incroyable, les Éléphants sont archi favoris avant la rencontre.

Mais les hommes de Rabah Saadane brilleront par leur combativité et leur collectif, dans un match à couper le souffle, les Algériens reviendront par deux fois au score et ce, même lorsque les coéquipiers de Didier Drogba pensent avoir faire la différence à la 88ème minute de jeu par l’intermédiaire de Kader Keita qui envoyait un missile du pied gauche dans la lucarne de Faouzi Chaouchi. En effet, seulement une minute après, Madjid Bougherra égalisera d’une tête rageuse pour envoyer les deux équipes en prolongations. Puis c’est finalement Hameur Bouazza, qui, sur un service de Karim Ziani, reprendra le cuir de la tête et enverra les siens en demi-finale, une première depuis 1990.

Une demi-finale qui a beaucoup fait parlé avant le match puisqu’elle faisait office de revanche depuis le fameux match d’Oum Durman mais aussi après à cause de l’arbitrage catastrophique de Koffi Kodjia. Après une demie heure assez équilibrée, Rafik Halliche écopa d’un second carton jaune pour une faute très discutable sur Emad Moteab. Réduite à dix et menée au score, les camarades de Mourad Meghni vont complètement rater leur seconde période, avec notamment deux autres expulsions sur des gestes anti-sportifs (Chaouchi et Belhadj). L’Égypte l’emportera finalement 4 à 0 avant de devenir quelques jours plus tard championne d’Afrique pour la troisième fois consécutive.

Le match pour la troisième place face au Nigéria fut presque anecdotique (défaite 1-0). L’important était ailleurs puisque malgré une compétition pas très reluisante au niveau du jeu, les Fennecs retrouvèrent une place au sein du gratin du football africain. Après s’être qualifiée pour la Coupe du Monde 2010, ce tournoi confirmait, pour de bon, le retour de l’Algérie sur le devant de la scène.

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La joie des joueurs après la qualification de l’Algérie aux dépens de la Côte d’Ivoire.

 

>> Le parcours en 2014 et la finale de 2019 

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