Houssem Aouar vit clairement une passe difficile lors du premier tiers de la saison 2023-2024. Que ce soit avec son club l’AS Rome ou en équipe nationale sous la houlette de Djamel Belmadi, le milieu de terrain est loin de son niveau potentiel. Et -manifestement- il ne peut pas compter sur le soutien de Hafid Derradji, très actif sur la twittoshpère, qui a tenu des propos pour le moins étranges à l’égard du Fennec.
Certes, ça aurait pu être un avis technique si Derradji n’avait pas remué (sciemment ou pas ?) le couteau dans la plaie. Alors qu’Aouar a fini par être adopté (malgré quelques réticences au début) par les Algériens après son passage, vécu comme trahison, en équipe de France, le commentateur de BeIN Sports a déclaré, sur un “space Twitter” de la page Algérie Football Média, qu’il n’a « jamais pensé que Houssem Aouar pouvait apporter un plus à l’équipe nationale. Tout d’abord par rapport à sa situation délicate, puis de quelqu’un qui vient de l’équipe de France, et le public Algérien n’a pas encore oublié sa volte-face ».
Clairement, la dernière phrase de cette déclaration était en trop. C’est comme s’il y avait une intention de tourner l’opinion contre Aouar. Cette attitude équivaut à tirer sur l’ambulance ou frapper un homme à terre. Et il a adopté la même attitude avec Belmadi lorsqu’il était en mauvaise posture avec El-khadra. En effet, c’est un peu lâche car, dans l’esprit, on peut s’attarder sur l’aspect purement footballistique sans pour autant déterrer des histoires à haute toxicité et sans intérêt.
Pourtant, il réclamait du respect en 2020…
Le paradoxe veut que Derradji déclarait, en 2020 quand le milieu de terrain a été appelé par Didier Deschamps, que « Houssam Aouar n’a pas choisi de jouer pour la France, mais la France l’a choisi après avoir tout donné et fait de lui une star, j’espère donc que son appel en équipe de France sera traité avec le respect qu’il mérite ». Après avoir trouvé en l’Algérie un refuge, certains élèvent la voix pour déraper sur d’autres considérations qui n’ont rien à voir avec le sport.
On n’est pas loin de l’idée saugrenue de la Fédération algérienne de football (FAF) en 2017 qui voulait faire un distinguo entre les binationaux et les locaux. Pour cacher le vice, le speaker dit penser « qu’il (Aouar) n’a pas les qualités pour jouer en Afrique, en Europe oui, mais pas en Afrique. Je lui préfère Chaibi, Zerrouki, Bentaleb ainsi que d’autres joueurs ». Au final, on peut rappeler que Derradji n’est qu’un journaliste pressé d’enterrer un footballeur, juste parce qu’il a eu un parcours particulier. En dépit de certains choix difficiles à digérer, cela ne confère à personne le droit de se douter de l’« Algérianité » d’Aouar et son engagement vis-à-vis de l’EN.