Ce mardi, dans la foulée de la nouvelle défaite (38-32) de l’Algérie dans le Championnat du Monde de handball contre la Pologne, Mustapha Hadj Sadok (27 ans) a pondu un communiqué pour annoncer sa retraite internationale dénonçant “une situation insupportable” et “un manque de respect à son égard”. Selon nos informations, l’égocentrisme reste la première motivation de cette démarche. Détails.
Potentiellement, Hadj Sadok devait être la plaque tournante de l’équipe nationale en tant que demi-centre. Pour faire un parallèle simplifié : c’est l’équivalent d’un “numéro 10” dans le football. Et Farouk Dehili, l’entraîneur des Verts, a même compté sur lui alors qu’il n’a pas pu faire le stage pré-compétitif avec ses coéquipiers pour un problème de visa. Sur ce point, il n’y a pas grand-chose à reprocher au joueur car le problème administratif n’est pas de sa faute.
Hadj Sadok est loin de son niveau réel
Malgré la confiance de Dehili dès la première rencontre contre le Danemark (0 but et 0 passe), on a pu voir que le sociétaire d’Al Nasr SC (Emirats arabes unis) était loin de son niveau. Il n’arrivait tout simplement pas à mettre de l’impact. Pire encore, il a souvent enfreint les consignes technicotactiques du sélectionneur et fait preuve d’imprécisions. On citera son 17% de réussite aux tirs contre les Italiens pour 1 but marqué.
Cela a grandement porté préjudice à l’EN sur des transitions adverses qui résultaient de la tendance de Hadj Sadok à vouloir trop garder la balle alors que sa mission était de servir les deux arrières Ayoub Abdi et Messaoud Berkous, les deux forces d frappes offensives Dz. Ces manquements lui ont valu des remarques sur son jeu. Notamment après le match contre la Tunisie (2 buts et 1 passe seulement pour 50% d’efficacité) et le revers synonyme d’élimination. Et cela ne lui aurait pas vraiment plu. Après cela, Dehili lui a fait savoir qu’il ne comptera pas autant sur lui que lors des trois premières sorties. D’ailleurs, il ‘était pas là pour affronter les Polonais ce mardi.
Les primes ont primé sur l’intérêt du groupe
Dans la foulée, l’ancien joueur du CRB Baraki contacte Karima Taleb, présidente de la Fédération algérienne de handball (FAHB), pour se plaindre. La patronne de l’instance fédérale lui fait comprendre que sa situation relève du technique et que les explications doivent être données par le coach et son assistant Rabah Gherbi. Frustré, Hadj Sadok demande aussi pourquoi il n’a pas encore reçu ses primes de participation au Mondial comme les autres joueurs (un autre coéquipier est aussi dans la même situation).
Et le prétexte était tout trouvé pour faire dans le mélodrame et publier un “post” pour annoncer qu’il ne rejouera plus avec l’EN. Cette démarche reste un peu trop individualiste au moment où nos handballeurs se débattent dans un tournoi majeur pour sauver ce qu’il y a sauver de l’honneur de la petite balle algérienne. Hadj Sadok a raté son tournoi mais aussi une occasion de parler… en temps voulu.