Nabil Bentaleb retrouve enfin le maillot vert, un an après sa dernière convocation. Victime d’un malaise cardiaque en juin de l’année dernière, l’international algérien (53 sélections, 5 buts) fait son grand retour en sélection à l’occasion des matchs amicaux face au Rwanda et à la Suède. De retour à la compétition depuis février aveec le LOSC, le milieu de terrain de 30 ans s’est livré avec émotion au média de la FAF, évoquant son épreuve, sa renaissance et son attachement indéfectible à l’équipe nationale.
« C’est toujours un plaisir de retrouver la sélection, surtout après un long moment de pause. C’est une grande fierté et un grand honneur de revenir parmi les Verts », a-t-il confié, conscient de la portée symbolique de ce retour. L’ancien joueur de Tottenham et de Schalke 04 retrouve le groupe national avec une détermination intacte, mais aussi une gratitude profonde.
Un épisode traumatique qui a marqué sa vie
Bentaleb est revenu sans détour sur le moment qui a failli lui coûter la vie : « J’ai fait un malaise en juin dernier, quelques jours après être retourné de sélection. Ça s’est passé sur un terrain à l’extérieur. C’est mon frère qui m’a réanimé. »
« Il y a eu tout un protocole à suivre avec les cardiologues, pour s’assurer que je sois dans un environnement sain. On a passé toutes les étapes. Le plus important, c’est la santé », ajoute-t-il. Grâce à un suivi médical rigoureux et le soutien de ses proches, il a pu retrouver les terrains en février, un exploit en soi.
Le soutien des Algériens, moteur de sa résilience
Le joueur n’a pas manqué d’exprimer sa reconnaissance envers le peuple algérien : « Je remercie tous les Algériens pour les messages de soutien. Vous m’avez beaucoup aidé dans cette période compliquée. » Une vague de solidarité populaire qui, selon lui, a été déterminante dans sa rééducation et son retour progressif à la compétition.
Malgré les épreuves, Bentaleb reste animé par une ambition claire : retrouver les sommets avec les Verts. « Mon objectif, c’est toujours de revenir en équipe nationale. On sait qu’il faut être bon en club, car il n’y a pas de traitement de faveur ici », souligne-t-il. Et d’ajouter : « Pour moi, barrer les échecs passés, ça passe forcément par une qualification à la Coupe du Monde 2026. On ne l’a fait qu’en 2014. Il est temps d’y retourner. »
Une CAN en ligne de mire, chaque match compte
Évoquant les prochains rendez-vous amicaux, il rappelle l’importance de créer une dynamique positive : « En Algérie, il n’y a pas de matchs amicaux. Chaque match est important. On se prépare déjà pour le stage de septembre et pour arriver prêts à la prochaine CAN-2025. » Déterminé à aider l’équipe à performer, il veut aborder chaque rencontre avec le même sérieux, la même envie.