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Édito JO Paris 2024 : la boxe algérienne a reçu des coups solides !

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JO Paris 2024
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La boxe algérienne a pris des coups considérables lors de cette troisième journée des Jeux Olympiques d’été, Paris 2024. L’entrée en lice de nos 3 boxeurs nationaux a été un désastre.

En effet, dans la lignée de cette journée décevante après l’élimination de l’ensemble des escrimeurs, les boxeurs, eux, n’ont pas fait mieux. Le début de cet autre naufrage a été avec la défaite de l’une des espoirs de médaille pour l’Algérie.

Face à la 8ᵉ du classement mondial, la Serbe Natalia Shadrina, Hadjila Khelif (60 kg) a encaissé coup après coup. Une défaite nette sur le score de 5-0. De mauvais augure pour la suite. Hadjila a été méconnaissable, rattrapée forcément par la vérité du haut niveau mondial.

Mourad Kadi

De son côté, le boxeur, Jugherta Ait-Bekka (63.5 kg), n’a pas pu rivaliser avec le vice-champion du monde, le Cubain, Erislandy Alvarez. « Le Cubain a pris l’ascendant psychologique sur notre boxeur. Dès le premier round, on pouvait connaître l’issue du combat. Ils n’ont pas le même niveau » s’accordent à dire les consultants de la télévision publique nationale.

Finalement, le boxeur Mourad Kadi (+92 kg) a été peut-être le seul à perdre d’une manière moins criante, lui qui a crié au scandale suite à son combat. Jamais deux sans trois tout du moins.

Quel avenir pour la boxe algérienne à l’issue des JO Paris 2024 ?

Suite à ces échecs, l’heure des comptes doit sonner. « L’instabilité au sein de la fédération algérienne et l’encadrement très moyen ont joué en défaveur de nos boxeurs à Paris », déclare Abdelghani Laib, de la Radio Chaîne I sur le plateau de l’ENTV.

Ainsi, ces défaites amères seraient que le prélude d’un autre gros échec, à savoir l’absence de la relève. En effet, Abdelghani Laid a mis en garde contre « un lendemain plus difficile pour la boxe algérienne qui peinera à préparer la relève de cette génération vieillissante chez les messieurs ». Ainsi, une autre donnée s’ajoute à cette pile d’insuccès.

Historiquement, l’Algérie a toujours misé sur ses boxeurs pour faire bonne figure aux Olympiades. Un temps visiblement révolu compte tenu de ce qui s’annonce. À Paris, suite à ces résultats désastreux, seule Imane Khelif portera les espoirs de la boxe algérienne.

Une réalité qui reflète une nouvelle trajectoire que le noble art algérien a prise. Un constat surgit : la boxe féminine algérienne a dépassé de loin la boxe masculine. Un fait pour le plus grand bonheur de la boxe féminine et du sport algérien en général, certes, mais qui laisse entendre que le progrès et les efforts n’ont pas été fournis sur les mêmes bases, ni avec la même rigueur.

Boxe : l’Algérie, vivier des boxeurs, sans athlètes au lendemain des JO

Sur le plateau de l’ENTV, la critique a été profonde, et constructrice. Les experts du sport algérien nous font savoir que la relève des boxeurs éliminés à Paris n’existe pas. « Quand on observe que les compétitions régionales et nationales enregistrent des participations records, on sait qu’on a un vivier de boxeurs », explique Idris Haoues, consultant de l’ENTV.

Alors ? Le vivier des boxeurs souffrira d’ores et déjà d’un manque affreux de boxeurs ? Le consultant ajoute, « je le dis aujourd’hui et j’assume mes responsabilités : le niveau de nos boxeurs est largement supérieur à celui des gens qui gèrent la fédération ».

Outre la gestion calamiteuse dans la sphère haute de la boxe algérienne, désormais habituelle dans plusieurs sports, les résultats des boxeurs nationaux ont relevé la question du niveau des préparatifs. Des phases ô combien importantes pour espérer récolter une bonne moisson. « Ces résultats étaient prévisibles. Tu ne peux pas te contenter simplement des championnats d’Afrique et espérer battre les champions et vice-champions du monde », ajoute Idriss Haoues.

Ce contentant de laisser nos athlètes boxer uniquement en Afrique, les responsables ont oublié que l’adjectif « mondial » juxtapose l’expression « haut niveau » dans la plupart du temps. Même lors des championnats d’Afrique, l’Algérie a participé avec une poignée de boxeurs. Un mauvais présage quand on sait qu’auparavant, on avait des athlètes dans plus de la moitié des catégories de la boxe. Une chute libre…

Le mal de la boxe est celui du sport algérien en général, la désillusion olympique de ce 29 juillet nous l’a brutalement fait rappeler. La ferveur pour les JO nous a fermé l’œil sur les manquements affreux qui gangrènent notre sport. Des manquements qui doivent se corriger, peu importe les noms des prochains responsables, en se basant sur des préparations solides, modernes, scientifiques et à la pointe de la technologie, à l’image de ce que le sport de haut niveau est devenu, puisque le cœur ne suffit plus désormais !

LIRE AUSSI : Bilan JO Paris 2024 (3e journée) : un jour noir pour le sport algérien

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