Promise à une médaille olympique lors des prochaines Olympiades d’été, Paris 2024, la jeune gymnaste franco-algérienne, Kaylia Nemour (17 ans), subit encore les séquelles de l’aventure tumultueuse qui l’a fait décider de ne pas représenter le drapeau tricolore.
En effet, à quelques jours du coup d’envoi des joutes olympiques, la fédération française de gymnastique ne semble pas tourner la page de la prodigieuse jeune championne algérienne. Ainsi, engageant une énième procédure administrative à l’encontre de ses entraîneurs, la FFG aurait tenté un coup de théâtre en faisant recours à la pression pour faire revenir Nemour sur son choix de représenter l’Algérie.
Des pressions vaines puisque le rapport de l’enquête vient de donner une grande bouffée d’air à l’athlète âgée de 17 ans et à son entourage.
Rendu public par le journal « Le Parisien » le rapport de l’enquête administrative, que la fédération française de gymnastique a engagé à l’encontre des entraîneurs de la jeune algérienne, signale « une forme de harcèlement et d’acharnement contre l’Avoine-Beaumont », club au sein duquel la médaillée d’or des JM 2022 évolue.
Nemour / FFG : la bonne nouvelle avant Paris 2024
L’ascension fulgurante de la gymnaste, Kaylia Nemour, récompensée de multiples succès mondiaux (une médaille d’argent aux championnats du monde, une médaille d’or aux championnats d’Afrique et quatre autres en or en coupe du monde), a été très dure à avaler au sein de l’instance sportive française. Une « humiliation » explique même Le Parisien. Ce sentiment de regret sera sans doute davantage pesant suite au rapport de l’enquête engagée à l’encontre de Gina et Marc Chirilcenco, entraîneurs du club Avoine-Beaumont.
Ainsi, les deux chefs de « l’orchestre Nemour » ont été blanchis de toute responsabilité conduisant Kaylia à faire volte-face sur sa destinée de porter les couleurs françaises. Avec ce verdict, Kaylia Nemour prend, une nouvelle fois, sa revanche et acte sa décision d’être l’étoile rayonnante de la gymnastique algérienne.
Kaylia Nemour : l’origine du conflit
Actuellement sur un piédestal, le parcours de Kaylia Nemour a été particulièrement parsemé d’embûches. Alors qu’elle n’avait que 14 ans, l’athlète native de Saint-Benoît-la-Forêt (Indre-et-Loire) a subi une double intervention chirurgicale au genou. Et c’est à ce moment que le torchon a commencé à brûler entre le clan Nemour et la fédération française de gymnastique.
Cette dernière souhaitait que la jeune athlète vienne effectuer sa rééducation à l’Insep (l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) et lui a interdit de reprendre la compétition avec son club formateur dont le succès suscite l’irritation de la FFG. Mais suite au feu vert de son chirurgien, Nemour a décidé d’agir autrement.
« Avant qu’il ne se prononce sur sa situation, le médecin de la FFG n’a même pas pris la peine d’examiner Kaylia », affirme Stéphanie Nemour; la mère de la prodigieuse athlète née d’un père algérien.
Après un appel, en vain, au ministère des Sports français, Kaylia Nemour décide de se tourner vers les couleurs du pays d’origine de son père Jamel. Après deux ans de bras de fer avec les autorités sportives françaises, la jeune prodige obtient le droit de s’affilier à la fédération algérienne en mai 2023 après les efforts d’Asma Halimi, conseillère au MJS algérien.
« Quand je pense à Paris 2024, je me dis, c’est chez moi, mais pas tout à fait chez moi » expliquera Kaylia Nemour à la presse française. La suite de cette affaire appartient à l’histoire et les dirigeants de la FFG ne peuvent que s’en mordre les doigts…
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