JO Paris 2024/Tir sportif : Abderrazak Lazreg, politique du tire-au-flanc

Certes, il n’y avait pas d’illusions à se faire étant donné que le niveau des tireurs algériens est “d’un niveau continental seulement” comme l’avait bien estimé Abderrazak Lazreg, président de la Fédération algérienne du tirs sportif (FATS). Mais, le parcours des trois qualifiés algériens dans la discipline aux Jeux Olympiques Paris 2024 avait tout de médiocre. D’autant plus que les autorités ont accordé d’importants moyens financiers pour préparer cette participation.

Samir Bouchireb a terminé à la 29ème place (563 points) sur 33 participants au tir à l’air comprimé (10m). Pour sa part Koceila Adoul a été éliminé d’emblée aux épreuves de la carabine à air comprimé (10 m) avec une 49e et dernière place au classement des éliminatoires. Ainsi, on ne peut pas dire que ces résultats étaient encourageants.

110 millions de DA pour faire de la figuration

De base, il y avait “trois qualifiés dans la discipline”. Cela constituait “une première” dans l’histoire de ce sport pour l’Algérie. C’est ce que nous révélait, dans une déclaration faite à La Gazette du Fennec, par Abderrazak Lazreg, patron de la FATS avant le départ vers Paris.

En outre, le premier responsable de la structure indiquait que “110 millions de DA (755 000 euros, NDLR) octroyés par le ministère dans le cadre de développement et la préparation olympique”, ont servi à la préparation des trois Olympiens.

Cependant, on peut rappeler qu’après cet investissement Houda Chaabi a décidé de faire l’impasse sur le rendez-vous. La démarche de la tireuse était en solidarité avec son entraîneur, empêché de voyager pour un “problème disciplinaire”. C’est – en tout cas – l’explication bancale de Kheireddine Barbari, Secrétaire général du Comité Olympique algérien (COA) et chef de mission pour Paris 2024.

Contreperformances carabinées

“Il faut être réaliste. En matière de tir sportif, on a un niveau continental. On est des champions d’Afrique. Pour ce qui est du niveau mondial. Il est très élevé. Mais on est en train de remarquer qu’il y a des améliorations au niveau des coupes du monde et des championnats du monde. On prépare une génération de tireur qui va faire beaucoup de chose et étonner tout le monde”, anticipait Lazreg au micro de notre journaliste.

Pour l’instant, on a eu droit au détonnant avec une délégation du tir sportif qui comptait plus de responsables que d’athlètes en lice (2 sur 3). On peut rappeler que Lazreg, qui devait être le chef d’équipe en tant que boss de la FATS, a été enregistré comme entraîneur alors qu’il n’a pas le bagage technique pour être recensé comme tel. Mais ceci est une autre affaire. Après tout, on a l’impression qu’on est dans le tourisme sportif qu’on paie aux frais du contribuable. Qui assumera les échecs aux allures d’humiliations ? C’est l’éternelle interrogation.

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