Dans la dernière ligne droite du championnat, c’est une déclaration qui a fait couler beaucoup d’encre. L’entraîneur de la JSK, Josef Zinnbauer, a lancé un message surprenant à l’attention de son prochain adversaire, l’ASO Chlef, en espérant qu’il aligne une équipe “peu compétitive” afin que la mission des siens ne soit pas très difficile !
En conférence de presse d’après-match, Josef Zinnbauer a étonné avec une requête inédite. Si le ton était tendu suite au frustrant match nul face à l’équipe de Mostaganem, qui a mis fin aux rêves de titre, la déclaration du technicien allemand a provoqué l’étonnement. Comparant la rigueur de la Bundesliga à la réalité du championnat algérien, le coach de la JS Kabylie a pointé du doigt une pratique déloyale : « En Allemagne, il est interdit aux clubs de disputer les dernières journées avec les réservistes, alors qu’en Algérie, des équipes comme le CS Constantine ou le MC Oran n’hésitent pas à le faire. »
Un constat qui ne peut passer inaperçu… surtout quand on sait qu’il a été accompagné d’un vœu pour le moins inattendu : Zinnbauer a exprimé l’espoir que l’ASO Chlef aligne, elle aussi, un 11 concocté, entre autres, de joueurs de la réserve face à son équipe. « J’espère que l’ASO jouera contre nous avec des joueurs de la réserve », a-t-il déclaré.
Josef Zinnbauer : une demande qui dérange, et qui ne passe pas
Alors que la JSK a perdu tout espoir de décrocher un titre cette saison, en contraste avec les souhaits de Zinnbauer à son arrivée de vouloir atteindre les sommets, cette déclaration a été largement contestée par les supporters des clubs que l’allemand a cités. Cet “appel à l’équité sportive” a été réfuté, preuve à l’appui. En effet, sur la toile, les supporters du MCO ont refusé cette “accusation” de la part d’un entraîneur “censé incarner un modèle de professionnalisme et de discipline”, lui qui insinue “que le Mouloudia d’Oran avait facilité la tâche au Chabab Belouizdad”. Une lecture jugée superficielle du match, ou une déclaration basée sur des informations erronées.
Ce qui est sûr, c’est que cette prise de parole vient jeter une lumière crue sur certaines pratiques qui a empoisonné, par le passé, la Ligue 1 algérienne. Lorsqu’un club n’a plus rien à jouer, il arrive souvent qu’il fasse tourner son effectif, parfois au détriment de l’enjeu pour les autres équipes. Il faudra peut-être aussi en tirer une leçon et formuler des règlements qui prennent en comptes beaucoup de scénarios, surtout à l’approche de la tombée de rideau du championnat.
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